Dans le village de Bani Saifan au Yémen, un journaliste du Washington Post a rencontré plusieurs familles obligées de choisir entre nourrir certains de leurs enfants et amener à l'hôpital ceux qui sont dans les états les plus graves. Il décrit ainsi le dilemme de la famille du petit Osama Hassan: «Doivent-ils utiliser le peu d'argent qu'ils ont, en pleine guerre, pour amener le bébé de 2 ans à l'hôpital? Ou doivent-ils acheter de la nourriture pour les autres enfants? La famille a choisi la nourriture».
L'oncle d'Osama l'avait emmené dans une clinique à une heure du village, mais sur place, il n'y avait pas de docteurs ni de médicaments et provisions. L'équipe lui a conseillé d'amener le petit dans un hôpital de Hajjah, la capitale de la province, à trois heures de là, mais le coût du voyage (environ 45 euros) était trop élevé. C'est alors que la famille a dû décider de ne pas faire le voyage afin de pouvoir dépenser l'argent en nourriture pour les autres enfants.
«Je devrai le laisser à la maison et laisser Dieu s'en occuper»
Les parents du petit Rayaan Humeit pourraient bientôt être confrontés à un dilemme similaire. Son père n'a plus d'emploi depuis la guerre et pour emmener son fils à l'hôpital de Hajjah, il a dû emprunter de l'argent à des villageois. Le petit de 5 ans y avait été nourri par intraveineuse, mais de retour au village, il a de nouveau perdu beaucoup de poids.
Le père explique au Washington Post qu'il a quatre autres enfants à nourrir et qu'il se retrouve dans une situation terrible: «Si je n'ai pas d'argent, je ne pourrai pas le ramener [à l'hôpital]. Je devrai le laisser à la maison et laisser Dieu s'en occuper».
Selon l'UNICEF, 370.000 enfants yéménites souffrent de malnutrition aiguë et risquent d'en mourir, et deux millions d'entre eux ont besoin d'aide urgente.
Depuis vingt mois, une guerre civile fait rage entre rebelles Houthis et supporters du président exilé Abed Mansour Hadi, soutenus par l'Arabie saoudite (et une coalition comprenant des pays du Golfe Persique, les Etats-Unis et la France). Comme l'expliquent des représentants de l'ONU et de l'Unicef, les Houthis, qui contrôlent le nord ouest du pays, ralentissent l'arrivée de provisions et de médicaments. Des vaccins et de la nourriture sont stockés dans des pays voisins mais ne parviennent pas au Yémen car les Houthis veulent contrôler le flux d'aides arrivant dans le pays.
Le blocage est double: d'un côté les Houthis, de l'autre, un blocus naval imposé par l'Arabie saoudite qui empêche toutes provisions d'arriver par la mer.
L'oncle d'Osama l'avait emmené dans une clinique à une heure du village, mais sur place, il n'y avait pas de docteurs ni de médicaments et provisions. L'équipe lui a conseillé d'amener le petit dans un hôpital de Hajjah, la capitale de la province, à trois heures de là, mais le coût du voyage (environ 45 euros) était trop élevé. C'est alors que la famille a dû décider de ne pas faire le voyage afin de pouvoir dépenser l'argent en nourriture pour les autres enfants.
«Je devrai le laisser à la maison et laisser Dieu s'en occuper»
Les parents du petit Rayaan Humeit pourraient bientôt être confrontés à un dilemme similaire. Son père n'a plus d'emploi depuis la guerre et pour emmener son fils à l'hôpital de Hajjah, il a dû emprunter de l'argent à des villageois. Le petit de 5 ans y avait été nourri par intraveineuse, mais de retour au village, il a de nouveau perdu beaucoup de poids.
Le père explique au Washington Post qu'il a quatre autres enfants à nourrir et qu'il se retrouve dans une situation terrible: «Si je n'ai pas d'argent, je ne pourrai pas le ramener [à l'hôpital]. Je devrai le laisser à la maison et laisser Dieu s'en occuper».
Selon l'UNICEF, 370.000 enfants yéménites souffrent de malnutrition aiguë et risquent d'en mourir, et deux millions d'entre eux ont besoin d'aide urgente.
Depuis vingt mois, une guerre civile fait rage entre rebelles Houthis et supporters du président exilé Abed Mansour Hadi, soutenus par l'Arabie saoudite (et une coalition comprenant des pays du Golfe Persique, les Etats-Unis et la France). Comme l'expliquent des représentants de l'ONU et de l'Unicef, les Houthis, qui contrôlent le nord ouest du pays, ralentissent l'arrivée de provisions et de médicaments. Des vaccins et de la nourriture sont stockés dans des pays voisins mais ne parviennent pas au Yémen car les Houthis veulent contrôler le flux d'aides arrivant dans le pays.
Le blocage est double: d'un côté les Houthis, de l'autre, un blocus naval imposé par l'Arabie saoudite qui empêche toutes provisions d'arriver par la mer.
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