Avion présidentiel malien : les bailleurs de fonds jouent l’apaisement

Les partenaires du Mali étaient jeudi à Bamako pour faire le suivi de la Conférence de Bruxelles. Globalement, les bailleurs ont exprimé leur satisfaction devant les progrès accomplis par le Mali en un an. Et ce alors que la réunion se tenait en pleine polémique sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel, le FMI demandant ouvertement des comptes aux autorités maliennes sur la gestion des fonds publics.



L’Etat malien vient de se porter acquéreur d’un Boeing 737 du même modèle que celui sur la photo. Wikimedia

Le gouvernement malien et ses partenaires financiers donnent l’impression de vouloir calmer le jeu. Tout le monde dément désormais les informations de presse selon lesquelles il a été demandé à Bamako de revendre l’avion. Et le commissaire européen chargé du Développement en visite à Bamako va plus loin : « Le Mali a le droit d’acheter un avion, c’est une question de souveraineté », a déclaré Andris Piebalgs.

Mais les règles ont-elles été respectées dans le processus d’achat ? Le FMI se pose encore des questions, alors que sur le même sujet l’Union européenne se dit « satisfaite des explications données, ce jeudi, par le Mali ». Autre question : faut-il s’attendre à des sanctions contre le Mali sur le registre de mauvaise gouvernance ? On n’en est pas encore là, dit-on de tous les côtés.

Reste que dans cette affaire la communication gouvernementale a été désastreuse. Le pays se retrouve désormais avec deux avions présidentiels : l’ancien, qui a été mis en service il y a 34 ans, et le dernier nettement plus luxueux, plus moderne et plus fiable.

Source : Rfi.fr
 



Samedi 17 Mai 2014 03:23


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