C’est la réponse du berger à la bergère. La réplique du camp de l’Etat du Sénégal ne tarde pas suite à la sortie en date d’hier de Me Doudou Ndoye qui décrète l’illégalité de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) puisque c’est lui-même alors ministre de la Justice qui l’a annulée depuis 1984. Me Moussa Félix Sow qui juge tout simplement la sortie inopportune, ne manque pas de renvoyer le malheureux candidat à la dernière présidentielle 2012 aux conventions des Nations Unies, de l’Union Africaine (UA) et la Cour de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Le parallélisme des formes voudrait quand vous prenez une loi pour créer une structure qu’il y ait une autre loi qui vienne expressément dire que j’abroge la loi qui avait été créée. Tel n’est pas le cas. Nous sommes allés même jusqu’à la Cour de la CEDEAO et jamais, cette dernière n’est allée dans le sens de ce que dit Doudou Ndoye. Je ne suis pas du tout d’accord. Je me pose même des questions sur l’opportunité de pareilles interventions au moment où on est en train de terminer l’information. Les six (6) mois vont bientôt expirer. Comment se fait-il qu’il ait toute cette agitation pour faire croire que la CREI n’est pas légale et d’autant plus le délit d’enrichissement illicite existe ? » se demande la robe noire qui estimant que « Lui-même », Doudou Ndoye, « le reconnait, les autres juridictions ne sont pas compétentes pour ce délit, seule la CREI est compétente justement pour traiter l’enrichissement illicite ».
Mieux, argue Me Moussa Félix Sow sur les ondes de la Rfm, « les conventions des ONU et l’UA ont consacré deux conventions internationales qui ont consacré l’enrichissement illicite donc, je m’étonne vraiment je suis surpris par cette intervention qui ne s’explique pas du tout et qui est mal fondée ».