Certains des parents des quelques 223 jeunes filles, encore entre les mains des combattants de Boko Haram, ont dû pousser un ouf de soulagement, en visionnant la dernière vidéo que la secte islamiste a fait diffuser hier. Tandis que l’absence totale de nouvelles pouvait faire imaginer les éventualités les plus sombres, certaines des otages sont apparues hier bien portantes et sans signes de maltraitance particulière. Trois d’entre elles se sont mêmes exprimées pour se réjouir de leur conversion à l’Islam, et pour rassurer quant aux traitements qui sont les leurs. Naturellement, personne ne croit à l’authenticité de ces propos.
Mais aussi paradoxal que cela peut l’être, les parents des jeunes ont de quoi nourrir de l’espoir. En effet, si Boko Haram recourt à cette stratégie destinée à rassurer l’opinion, c’est qu’il n’est pas aussi confiant qu’il le prétend. Au courant de la mobilisation internationale qui ne cesse de grandir, la secte islamiste semble réaliser qu’il n’est plus d’aucune utilité de continuer à cultiver son image de groupe cynique, ne reculant devant aucune horreur.
Devant la hargne, la détermination et les menaces précises que les grandes puissances brandissent, les unes après les autres, Abubakar Shekau et ses hommes, en bons stratèges, estiment qu’il n’est pas inutile de se ranger, ne serait-ce que provisoirement, dans le camp des « civilisés ». Et c’est ainsi qu’au-delà des messages implicitement diffusés par l’image des jeunes filles, et les propos que leurs représentantes ont tenus, le chef du mouvement a lui-même voulu se montrer un peu moins catégorique qu’il ne l’a été lors de sa précédente sortie médiatique.
Cette fois-ci, il envisage l’hypothèse de la libération des otages. Mais pour ne pas perdre totalement la face dans une sorte de revirement à 180°, il fait mine de réclamer les prisonniers de son propre camp, détenus par les autorités nigérianes. Malheureusement pour lui, ces dernières paraissent avoir parfaitement compris la supercherie. Réalisant que la peur est sur le point de changer de camp, le pouvoir nigérian hausse le ton et refuse toute espèce de négociation.
Une nouvelle disposition compréhensible quand on sait que c’est le monde qui est aux côtés du Nigéria. Les grandes puissances se lancent même dans une sorte de rivalité positive pour aider à traquer les islamistes de Boko Haram. Ainsi, pendant que les Etats-Unis avaient été les premiers à proposer une aide concrète avec le déploiement d’experts pour retrouver les otages, François Hollande voudrait, lui aussi, frapper un grand coup, en convoquant une rencontre à Paris, en fin de semaine pour peaufiner les stratégies synergiques les plus pertinentes. Israel même se dit prêt à aider à localiser les ravisseurs et leurs victimes!
Après le Mali et la Centrafrique, le numéro un français semble vouloir étendre sa sphère d’influence au-delà du traditionnel pré carré. Il est vrai que les enjeux sécuritaires et les intérêts géopolitiques obligent à sortir de la logique de l’enfermement des grands ensembles issus de zones d’influences, aujourd’hui rendues obsolètes par l’émergence de la transversalité des percées terroristes.
Boko Haram ne pourra pas, en tout cas, éternellement se moquer du monde entier, en tuant et en asservissant ainsi des centaines de jeunes filles innocentes dont le seul péché est de s’instruire ! A présent le monde entier exige qu’on les ramène ! « Bring back our girls ! »
Source : Guinéeconakry.info
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