Si le groupe Etat islamique contrôle une partie importante du territoire irakien, Bagdad est épargnée d’attaques majeures des djihadistes.
Mais elle fait face à des attentats réguliers qui ciblent en particulier les forces de sécurité ou la communauté chiite.
L’attaque la plus meurtrière s'est produite dans un restaurant du quartier Bagdad al-Jadida samedi vers 08H00 GMT.
Selon des responsables, un kamikaze a fait sauter sa ceinture d'explosifs, tuant au moins 23 personnes et blessant 43 autres.
Dans un centre commercial toujours à Bagdad, une autre attaque a fait au moins neuf morts et 28 blessés.
Malgré cette insécurité grandissante, le couvre-feu nocturne a été levé à la demande du Premier ministre Haider al-Abadi qui a ordonné cette mesure afin, dit-il, que "la vie soit aussi normale que possible bien que le gouvernement soit engagé dans une guerre".
Le couvre-feu avait été instauré afin de mettre un terme aux vagues de violences qui ont secoué le pays au milieu des années 2000.
Les horaires du couvre-feu variaient d’une année à une autre, mais ils étaient récemment effectifs entre minuit et 05h00 locales.
Le Premier ministre souhaite également que les rues importantes de la capitale soient rouvertes "afin de faciliter le mouvement des citoyens" et que les quartiers d'Azamiyah et Kazimiyah, dans le nord de Bagdad, soient des "zones démilitarisées".
La circulation est pénible dans la capitale à cause de nombreux barrages de l'armée et de la police.