Le gouvernement malien se trouve tiraillé. D’un côté, une partie de la classe politique malienne et de la société civile locale estime que le projet d’accord d’Alger sur certains points est favorable aux rebelles. D’un autre côté, pour les groupes rebelles ce projet d’accord ne prend pas en compte toutes leurs revendications. Bamako marche donc sur des œufs. D’autant plus que, l’opposition malienne refuse à la fois la forme et le fond de la rencontre qui a eu lieu samedi. Celle-ci a refusé de s’associer au débat.
Face aux propositions algériennes, la position du gouvernement malien est de plus en plus claire. Il souhaite un seul drapeau sur le territoire national et le respect de la forme laïque de l’Etat. Le projet d’accord reconnaît ces principes.
Mais sur d’autres points, Bamako a des réserves. Il n’est pas question par exemple de transformer les trois régions du nord en une seule région administrative. Le gouvernement malien est d’accord pour la mise sur pied d’une armée nationale avec tous les fils du pays mais pas à n’importe quel prix. Le gouvernement affirme rester vigilant, pour qu’une forme d’autonomie qui ne dit pas son nom, ne soit accordée aux groupes rebelles.
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