Dans un discours à la tribune du Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire à Bangui, Ban Ki-moon a déclaré : « D'ici je vais directement à Kigali pour commémorer le 20e anniversaire du génocide rwandais », tout en ajoutant « C'est votre responsabilité à tous - en tant que leaders - d'assurer que nous n'aurons jamais à commémorer un tel anniversaire en Centrafrique. Ne répétez pas les erreurs du passé, n'oubliez pas d'en tirer les leçons ».
« Une épuration ethnico-religieuse est une réalité » en Centrafrique, a souligné Ban Ki-moon. «De nombreux membres de la minorité musulmane ont fui. Musulmans et chrétiens sont exposés à un danger mortel du simple fait de leur appartenance à une communauté ou de leur croyance », a précisé le secrétaire général des Nations unies.
« La communauté internationale a fait défaut aux Rwandais il y a 20 ans. Et nous risquons de ne pas en faire assez pour les Centrafricains aujourd'hui », a poursuivi Ban Ki-moon devant les parlementaires centrafricains, tout en soulignant que « des crimes atroces sont commis » en Centrafrique.
« La sécurité de l'État a cédé la place à un état d'anarchie », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, qui a félicité les forces de l'Union africaine et les forces françaises dont « l'action rapide a pu empêcher à ce jour le pire », mais dont les moyens sont « insuffisants ». Ces forces sont « submergées par l'ampleur des besoins », a également précisé Ban Ki-moon.
Source : Rfi.fr