Les Centrafricains ont passé un Noël au rythme des crépitements des armes automatiques. Des tirs ont été entendus, toute la journée du 25 décembre, dans les quartiers nord de Bangui et près de l'aéroport, tenu par les soldats français.
Après de multiples incidents et tirs intermittents au cours de la matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, les tirs se sont concentrés et intensifiés au fur et à mesure de la journée, progressant vers le centre-ville plus au sud. Vers 15 heures locales, ils se sont rapprochés de l'aéroport, où sont basés les soldats français de l'opération Sangaris et les différents contingents de la force africaine (Misca).
Les tirs ne visaient apparemment pas l'aéroport, mais il était très difficile, dans la confusion générale, d'en identifier l'origine et les auteurs. Depuis l'aéroport, le journaliste de l'AFP a pu voir des centaines d'habitants paniqués des quartiers voisins fuir à pied. Courant entre les maisons en tentant de rester à couvert, ils prenaient la direction du centre-ville ou venaient trouver refuge dans la cohue aux abords des pistes de l'aéroport, où s'agglutinent déjà dans la précarité plusieurs dizaines de milliers de déplacés ayant fui les violences de ces trois dernières semaines.
Une dizaine de blindés français se sont un moment déployés devant l'entrée de l'aéroport, déjà sécurisé par les soldats français qui étaient en position de combat derrière leurs sacs de sable. Les tirs ont cessé progressivement avec la tombée de la nuit.
Vers 19 heures, un calme précaire régnait sur la ville plongée dans l'obscurité, où les communications téléphoniques étaient de plus en plus difficiles.
Situation confuse dans la capitale centrafricaine
L'identité des belligérants reste pour le moment inconnue : miliciens "anti-balaka" (chrétiens), combattants de l'ex-rébellion Séléka ? L'usage de mitrailleuses lourdes et la présence dans les zones de combats de 4X4 et de blindés du contingent tchadien de la Misca laissent à penser que ces militaires tchadiens étaient impliqués. Cinq d'entre eux sont décédés.
Dans les secteurs les plus exposés, les familles terrorisées s'accroupissaient sous les tables, se réfugiaient sous les lits par peur des balles perdues, appelant sans cesse leurs proches au téléphone. "Les Séléka (ex-rébellion, au pouvoir) nous tuent, ils sont entrés dans le quartier, ils tirent sur la population", a affirmé à l'un de ces habitants. D'autres évoquaient au contraire une attaque des milices d'auto-défense chrétienne "anti-balaka".
À Rome, le pape François a demandé mercredi dans son message de Noël l'arrêt des violences en Centrafrique. "Donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes", a affirmé Jorge Mario Bergoglio depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre.
Source : Jeune Afrique
Après de multiples incidents et tirs intermittents au cours de la matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, les tirs se sont concentrés et intensifiés au fur et à mesure de la journée, progressant vers le centre-ville plus au sud. Vers 15 heures locales, ils se sont rapprochés de l'aéroport, où sont basés les soldats français de l'opération Sangaris et les différents contingents de la force africaine (Misca).
Les tirs ne visaient apparemment pas l'aéroport, mais il était très difficile, dans la confusion générale, d'en identifier l'origine et les auteurs. Depuis l'aéroport, le journaliste de l'AFP a pu voir des centaines d'habitants paniqués des quartiers voisins fuir à pied. Courant entre les maisons en tentant de rester à couvert, ils prenaient la direction du centre-ville ou venaient trouver refuge dans la cohue aux abords des pistes de l'aéroport, où s'agglutinent déjà dans la précarité plusieurs dizaines de milliers de déplacés ayant fui les violences de ces trois dernières semaines.
Une dizaine de blindés français se sont un moment déployés devant l'entrée de l'aéroport, déjà sécurisé par les soldats français qui étaient en position de combat derrière leurs sacs de sable. Les tirs ont cessé progressivement avec la tombée de la nuit.
Vers 19 heures, un calme précaire régnait sur la ville plongée dans l'obscurité, où les communications téléphoniques étaient de plus en plus difficiles.
Situation confuse dans la capitale centrafricaine
L'identité des belligérants reste pour le moment inconnue : miliciens "anti-balaka" (chrétiens), combattants de l'ex-rébellion Séléka ? L'usage de mitrailleuses lourdes et la présence dans les zones de combats de 4X4 et de blindés du contingent tchadien de la Misca laissent à penser que ces militaires tchadiens étaient impliqués. Cinq d'entre eux sont décédés.
Dans les secteurs les plus exposés, les familles terrorisées s'accroupissaient sous les tables, se réfugiaient sous les lits par peur des balles perdues, appelant sans cesse leurs proches au téléphone. "Les Séléka (ex-rébellion, au pouvoir) nous tuent, ils sont entrés dans le quartier, ils tirent sur la population", a affirmé à l'un de ces habitants. D'autres évoquaient au contraire une attaque des milices d'auto-défense chrétienne "anti-balaka".
À Rome, le pape François a demandé mercredi dans son message de Noël l'arrêt des violences en Centrafrique. "Donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes", a affirmé Jorge Mario Bergoglio depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre.
Source : Jeune Afrique
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