Bâtiments qui menacent ruines : 450 maisons recensées au plan national dont 264 à Dakar

Les bâtiments en état de délabrement trop avancés se métastasent. En effet, des chiffres ont été avancés par Amadou Canar Diop, de la direction de la Protection civile. Pour ce dernier, le nombre a atteint la barre des quatre cent cinquante dont deux cents soixante quatre recensées à Dakar.



On a assisté à une série d’accidents provoqués par des maisons en état de délabrement trop avancé. Rien que dans la banlieue, ces maisons pullulent comme des champignons. Et d’aucuns ont tiré la sonnette d’alarme. Pour ce propriétaire de maison, qui habite non loin du bassin, répondant au nom de Baye Diop, des maisons en état de délabrement sont nombreuses. «Elles sont devenues dangereuses. Et il incombe aux propriétaires que nous sommes de revoir ces maisons qui peuvent à tout moment s’effondrer» clame-t-il.

La maison qui s’est effondrée au courant du mois de ramadan et qui avait plus d’une vingtaine de blessés suscite toujours des commentaires. Et elles sont nombreuses à Pikine, Guédiawaye, Thiaroye ou Yeumbeul. Pour certains, c’est un manque de surveillance au moment de la construction, pour d’autres, c’est tout juste de la facilité des propriétaires. «Au lieu d’aller consulter un architecte, ils préfèrent se faire construire une maison par un débutant et à de viles prix» indique Moussa Diaw, entrepreneur de son état. Ainsi, les dakarois sont interpellés.

Et pour Amadou Canar Diop, «les collectivités locales doivent prendre leurs responsabilités. «Un maire peut autoriser la démolition d’un bâtiment pour des raisons de sécurité. Car il y’en a qui habitent dans des maisons en très mauvais et cela risque de leur porter préjudice».

Mère Khady habite Yeumbeul, au quartier Afia 5. Dans une maison presque en ruines. A la question de savoir ce qui l’empêche d’aller à la recherche d’une autre concession, elle répond par la négative. « Non je ne peux pas. Je suis pauvre et je n’ai pas les moyens de payer le loyer qui est trop cher». Non loin d’elle, Fatou Sarr, habitante du même quartier. «Comme elle a dit, nous sommes en danger permanent mais que faire. Nous n’avons pas les moyens. Voilà» renchérit la dame.

Les accidents se multiplient et font des victimes. L’alerte est sonnée et les autorités doivent régir.


Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Vendredi 16 Septembre 2011 13:23


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