Écarté par Hassan Benabicha, le sélectionneur intérimaire du Maroc (dans l’attente de l’élection du président de la fédération, fin mars), pour le match amical face au Gabon le 5 mars, Mehdi Benatia semble payer ses récentes déclarations. «On se demande dans quelle direction on va... Si je m’aperçois que toutes les conditions ne sont pas réunies pour faire une bonne Coupe d’Afrique, je me retirerai de la sélection», avait expliqué le défenseur central de l’AS Rome au micro de Radio Mars. Des déclarations qui ont entraîné une crispation entre les deux hommes et abouti à la non-sélection du capitaine des Lions de l’Atlas. Un épisode sur lequel revient le joueur formé à l’OM.
«Mehdi, avez-vous été surpris de votre non-convocation ?
Non, pas vraiment car il s’est un peu dit tout et n’importe quoi ces derniers jours. Pour revenir sur tout ce qu’il s’est passé, il y a une semaine, Mustapha El-Haddaoui, ancien joueur qui est plus ou moins proche de la fédération, m’a appelé pour me dire que le sélectionneur intérimaire souhaitait me joindre après mes déclarations au pays. Mais à part l’intendant, qui m’a appelé pour me demander de prendre mon billet pour le prochain match amical, personne ne m’a appelé. Et samedi, je vois que dans une interview à France Football, le sélectionneur dit "si Benatia ne veut pas venir, c’est son problème". Si le sélectionneur avait un doute sur mon implication, il aurait pu m’appeler même si je pense que la question a été mal posée... Quand je lis cette interview, ce n’est pas sympa car on fait passer un faux message aux supporters. Si le sélectionneur doutait de mon implication, il n’avait qu’à m’appeler, il aurait su que j’avais déjà acheté mon billet pour Marrakech.
Vous l’avez mal vécu ?
Oui, je le prends mal. C’est un sélectionneur que je n’ai pas envie de connaître et avec lequel je n’ai aucune envie de travailler. Concernant Younès Belhanda, je n’ai jamais demandé à ce qu’il soit convoqué et je n’ai jamais critiqué les décisions d’un sélectionneur. Mais s’il avait des choses à dire sur Younès, et son prétendu manque de compétitivité, il aurait pu l’appeler directement, comme ça se fait dans toutes les sélections, plutôt que de s’épancher en public. Ses propos ne sont pas très intelligents car ils n’aident ni Younès, qui est un joueur important, ni la sélection. En tant qu’éducateur, il devrait le savoir. De toute façon, il n’est qu’intérimaire et les supporters savent que ce n’est pas lui qui décidera dans les prochains mois et à ce moment-là, je serai le premier à rejoindre la sélection.
Plus précisément, pour quels raisons avez-vous tapé du poing sur la table ?
J’aurais pu faire semblant et continuer à aller en sélection comme si de rien n’était. Mais je n’ai plus envie d’être la risée du football africain. Cela fait cinq ans que nos prestations ne sont pas à la hauteur de notre potentiel. Donc oui, j’ai envie qu’on ait enfin un vrai projet. Les joueurs de qualité, on les a. Il nous faut juste un sélectionneur qui tire le meilleur de nous pour faire une grande CAN à domicile, en janvier prochain. Là, le sélectionneur dit qu’il a hésité à mettre les U19... Déjà qu’on n’a pas beaucoup de dates FIFA... Et moi, je dois observer ça sans rien dire ?
Je pourrais aller tranquillement en sélection pour prendre l’air du Maroc, en plus il y fait toujours beau, avant de retourner à Rome où tout se passe bien. Mais je suis le capitaine de cette sélection et je me dois de donner le meilleur pour mon pays. Vouloir faire bouger les choses pour le bien de mon équipe, c’est dans mon rôle. J’ai juste dit qu’il faut que ça bouge vite, très vite. Et ça ce sont des menaces ? Je vais vous dire une chose, même s’il n’y a pas de sélectionneur, j’irai disputer la CAN et il se passera ce qu’il doit se passer. Mais moi j’ai une ambition : rendre le public marocain fier en remportant cette compétition. Et je n’oublie pas que le Maroc est au-dessus de tout le monde, joueurs, sélectionneurs comme fédération.»
«Mehdi, avez-vous été surpris de votre non-convocation ?
Non, pas vraiment car il s’est un peu dit tout et n’importe quoi ces derniers jours. Pour revenir sur tout ce qu’il s’est passé, il y a une semaine, Mustapha El-Haddaoui, ancien joueur qui est plus ou moins proche de la fédération, m’a appelé pour me dire que le sélectionneur intérimaire souhaitait me joindre après mes déclarations au pays. Mais à part l’intendant, qui m’a appelé pour me demander de prendre mon billet pour le prochain match amical, personne ne m’a appelé. Et samedi, je vois que dans une interview à France Football, le sélectionneur dit "si Benatia ne veut pas venir, c’est son problème". Si le sélectionneur avait un doute sur mon implication, il aurait pu m’appeler même si je pense que la question a été mal posée... Quand je lis cette interview, ce n’est pas sympa car on fait passer un faux message aux supporters. Si le sélectionneur doutait de mon implication, il n’avait qu’à m’appeler, il aurait su que j’avais déjà acheté mon billet pour Marrakech.
Vous l’avez mal vécu ?
Oui, je le prends mal. C’est un sélectionneur que je n’ai pas envie de connaître et avec lequel je n’ai aucune envie de travailler. Concernant Younès Belhanda, je n’ai jamais demandé à ce qu’il soit convoqué et je n’ai jamais critiqué les décisions d’un sélectionneur. Mais s’il avait des choses à dire sur Younès, et son prétendu manque de compétitivité, il aurait pu l’appeler directement, comme ça se fait dans toutes les sélections, plutôt que de s’épancher en public. Ses propos ne sont pas très intelligents car ils n’aident ni Younès, qui est un joueur important, ni la sélection. En tant qu’éducateur, il devrait le savoir. De toute façon, il n’est qu’intérimaire et les supporters savent que ce n’est pas lui qui décidera dans les prochains mois et à ce moment-là, je serai le premier à rejoindre la sélection.
Plus précisément, pour quels raisons avez-vous tapé du poing sur la table ?
J’aurais pu faire semblant et continuer à aller en sélection comme si de rien n’était. Mais je n’ai plus envie d’être la risée du football africain. Cela fait cinq ans que nos prestations ne sont pas à la hauteur de notre potentiel. Donc oui, j’ai envie qu’on ait enfin un vrai projet. Les joueurs de qualité, on les a. Il nous faut juste un sélectionneur qui tire le meilleur de nous pour faire une grande CAN à domicile, en janvier prochain. Là, le sélectionneur dit qu’il a hésité à mettre les U19... Déjà qu’on n’a pas beaucoup de dates FIFA... Et moi, je dois observer ça sans rien dire ?
Je pourrais aller tranquillement en sélection pour prendre l’air du Maroc, en plus il y fait toujours beau, avant de retourner à Rome où tout se passe bien. Mais je suis le capitaine de cette sélection et je me dois de donner le meilleur pour mon pays. Vouloir faire bouger les choses pour le bien de mon équipe, c’est dans mon rôle. J’ai juste dit qu’il faut que ça bouge vite, très vite. Et ça ce sont des menaces ? Je vais vous dire une chose, même s’il n’y a pas de sélectionneur, j’irai disputer la CAN et il se passera ce qu’il doit se passer. Mais moi j’ai une ambition : rendre le public marocain fier en remportant cette compétition. Et je n’oublie pas que le Maroc est au-dessus de tout le monde, joueurs, sélectionneurs comme fédération.»
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