Les premiers chiffres ont été donnés vendredi par le conseiller sécurité du ministre de l’Intérieur le Colonel Spéro Gouchola à la télévision nationale béninoise. « Nous avons connu une trentaine de blessés, a-t-il déclaré. Au niveau de la population civile, nous avons enregistré deux blessés. Cela peut-être surprenant. Les forces de sécurité ont fait preuve de responsabilité, de patience et de retenue. Il n’y a pas eu de mort constaté par nos services sur le terrain. »
La dernière phrase de l’officier est perçue comme une précaution parce que les manifestants et plusieurs sources communiquent d’autres chiffres.
Sur le terrain maintenant, la ville de Savè a connu un vendredi très chaud et très tendu. Il y a eu des échanges de tirs. La voie bloquée n’a pu être libérée que partiellement. Quand la police vient à bout d’un barrage, les manifestants en reforment un autre plus loin. Tchaourou, toujours sous tension, se vide de ses habitants. Les gens s’en vont parce qu’ils ont peur.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Sacca Lafia a déclaré de son côté que « la situation était sous contrôle avec un retour progressif au calme ».
L'opposition dénonce des tirs « à balles réelles »
Vendredi soir, dans un communiqué le parti FCBE de l’ancien président Boni Yayi a demandé au président Talon de « cesser de tirer à balles réelles sur les populations aux mains nues ». Le parti interroge : comment le président de la République « peut-il dans ses conditions prétendre organiser des débats francs et directs avec les acteurs politiques ? ».
Le parti Restaurer l’espoir de Candide Azannaï dénonce dans un communiqué transmis à RFI « l’usage excessif de la force contre les populations »
La dernière phrase de l’officier est perçue comme une précaution parce que les manifestants et plusieurs sources communiquent d’autres chiffres.
Sur le terrain maintenant, la ville de Savè a connu un vendredi très chaud et très tendu. Il y a eu des échanges de tirs. La voie bloquée n’a pu être libérée que partiellement. Quand la police vient à bout d’un barrage, les manifestants en reforment un autre plus loin. Tchaourou, toujours sous tension, se vide de ses habitants. Les gens s’en vont parce qu’ils ont peur.
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