Monsieur le Président de la République,
La République française, dans la plénitude de ses attributions souveraines, a pris la décision d’accréditer auprès du Gouvernement sénégalais, un nouvel Ambassadeur qui prendra fonction le 1er juillet 2010.
Au-delà de l’annonce intempestive de cette nomination, par voie de presse le 6 avril 2010, au terme d’une rencontre entre le Secrétaire général de l’Elysée et le fils du Président Abdoulaye Wade, celle-ci soulève, maintenant qu’elle est officielle, dans la forme comme dans le fond, une légitime suspicion non seulement des acteurs politiques que nous sommes, mais également de l’opinion publique nationale au regard, en particulier, du sinistre plan du Président Abdoulaye Wade.
Nous n’avons nullement l’intention de nous ingérer dans les procédures ni dans les modalités de nomination d’ambassadeurs étrangers dans notre pays, mais nous considérons qu’il est de notre devoir d’appeler Votre attention sur notre évolution politique, à travers le choix déterminé de Monsieur Abdoulaye Wade, d’imposer au peuple sénégalais un processus de succession dynastique, au profit de son fils.
Nous avons suivi, depuis plusieurs années, les relations heurtées que Monsieur Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal, a entretenues avec les représentants du Gouvernement français à Dakar dont le seul tort, selon lui, aura été de relever la mal gouvernance endémique, la corruption généralisée, l’affairisme d’Etat, les entraves aux libertés et l’impunité. Ces humeurs de Me Abdoulaye Wade ont été bruyamment exprimées dans un contexte où sa volonté d’imposer aux Sénégalais une succession dynastique ne fait plus aucun doute.
Au mépris du désaveu cinglant des populations qui, à l’occasion des élections locales du 22 mars 2009, ont clairement rejeté la politique d’Abdoulaye Wade, son funeste projet et les hommes censés le porter, le Président Wade a confié à son fils l’équivalent de quatre ministères, en lui ouvrant de larges espaces sur ceux des Finances, des Affaires étrangères, de la Défense et, tout récemment, de la Justice et poursuit ses sombres desseins malgré le refus opiniâtre et obstiné du peuple sénégalais.
Cette situation est grosse de risques d’explosion politique et sociale. Or le Sénégal, pour se protéger contre ces risques, a besoin, entre autres, de compter sur des relations apaisées avec ses partenaires, dont la France, pour d’évidentes raisons : l’histoire, le passé partagé, les idéaux communs de paix et de démocratie.
Bennoo Siggil Senegaal[1] (Unis pour Redresser le Sénégal) réaffirme avec force, qu’il ne serait pas souhaitable que le souci de nommer à Dakar un Ambassadeur de France accommodant pour Abdoulaye Wade l’emporte sur le principe de non ingérence qui sous-tend les relations entre Etats souverains. Un diplomate français ne saurait se mettre au service d’un projet familial de dévolution dynastique du pouvoir, susceptible d’embraser le Sénégal et de déstabiliser l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.
Un projet d’autant plus inacceptable que Vous-même n’avez pas manqué, lors du dernier sommet Afrique-France de Nice, de réitérer la volonté du Gouvernement français de mettre fin aux pratiques nocives, obscures et obsolètes de la « Françafrique ».
La Conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal tient à alerter solennellement les démocrates d’Afrique et du monde entier, les partenaires traditionnels du Sénégal et toute la communauté internationale, sur les graves dangers que le pouvoir patrimonial des Wade fait courir à notre pays qui, pour la première fois, ne serait pas à l’abri d’une guerre civile, malgré nos acquis démocratiques avérés, que Me Wade veut ruiner.
Certes, aujourd’hui plus encore qu’hier le Sénégal demeure un pays de paix et de dialogue, mais avec un peuple fier et capable de refus, dont l’indépendance et la souveraineté, à l’image de celles des autres peuples, sont de principe et non négociables
Telles sont les raisons principales qui nous ont conduit à Vous interpeller publiquement, en Vous informant notamment de notre détermination à initier et à développer, avec les populations, un mouvement patriotique et démocratique d’opposition qui ne reculera devant aucun sacrifice pour faire échec au projet de coup de force des Wade et de leurs complices, quelles qu’en soient les modalités.
C’est là une tâche vitale, une œuvre de salut national pour que le Sénégal libre puisse poursuivre paisiblement son chemin vers un développement concerté et jouer sa partition dans le concert des nations, dans le cadre d’une coopération mutuellement avantageuse pour toutes les parties.
En espérant que Vous saurez comprendre que la gravité du problème justifie le caractère inhabituel de la démarche, nous Vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pour la Conférence des Leaders
de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal
Amath Dansokho
La République française, dans la plénitude de ses attributions souveraines, a pris la décision d’accréditer auprès du Gouvernement sénégalais, un nouvel Ambassadeur qui prendra fonction le 1er juillet 2010.
Au-delà de l’annonce intempestive de cette nomination, par voie de presse le 6 avril 2010, au terme d’une rencontre entre le Secrétaire général de l’Elysée et le fils du Président Abdoulaye Wade, celle-ci soulève, maintenant qu’elle est officielle, dans la forme comme dans le fond, une légitime suspicion non seulement des acteurs politiques que nous sommes, mais également de l’opinion publique nationale au regard, en particulier, du sinistre plan du Président Abdoulaye Wade.
Nous n’avons nullement l’intention de nous ingérer dans les procédures ni dans les modalités de nomination d’ambassadeurs étrangers dans notre pays, mais nous considérons qu’il est de notre devoir d’appeler Votre attention sur notre évolution politique, à travers le choix déterminé de Monsieur Abdoulaye Wade, d’imposer au peuple sénégalais un processus de succession dynastique, au profit de son fils.
Nous avons suivi, depuis plusieurs années, les relations heurtées que Monsieur Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal, a entretenues avec les représentants du Gouvernement français à Dakar dont le seul tort, selon lui, aura été de relever la mal gouvernance endémique, la corruption généralisée, l’affairisme d’Etat, les entraves aux libertés et l’impunité. Ces humeurs de Me Abdoulaye Wade ont été bruyamment exprimées dans un contexte où sa volonté d’imposer aux Sénégalais une succession dynastique ne fait plus aucun doute.
Au mépris du désaveu cinglant des populations qui, à l’occasion des élections locales du 22 mars 2009, ont clairement rejeté la politique d’Abdoulaye Wade, son funeste projet et les hommes censés le porter, le Président Wade a confié à son fils l’équivalent de quatre ministères, en lui ouvrant de larges espaces sur ceux des Finances, des Affaires étrangères, de la Défense et, tout récemment, de la Justice et poursuit ses sombres desseins malgré le refus opiniâtre et obstiné du peuple sénégalais.
Cette situation est grosse de risques d’explosion politique et sociale. Or le Sénégal, pour se protéger contre ces risques, a besoin, entre autres, de compter sur des relations apaisées avec ses partenaires, dont la France, pour d’évidentes raisons : l’histoire, le passé partagé, les idéaux communs de paix et de démocratie.
Bennoo Siggil Senegaal[1] (Unis pour Redresser le Sénégal) réaffirme avec force, qu’il ne serait pas souhaitable que le souci de nommer à Dakar un Ambassadeur de France accommodant pour Abdoulaye Wade l’emporte sur le principe de non ingérence qui sous-tend les relations entre Etats souverains. Un diplomate français ne saurait se mettre au service d’un projet familial de dévolution dynastique du pouvoir, susceptible d’embraser le Sénégal et de déstabiliser l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.
Un projet d’autant plus inacceptable que Vous-même n’avez pas manqué, lors du dernier sommet Afrique-France de Nice, de réitérer la volonté du Gouvernement français de mettre fin aux pratiques nocives, obscures et obsolètes de la « Françafrique ».
La Conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal tient à alerter solennellement les démocrates d’Afrique et du monde entier, les partenaires traditionnels du Sénégal et toute la communauté internationale, sur les graves dangers que le pouvoir patrimonial des Wade fait courir à notre pays qui, pour la première fois, ne serait pas à l’abri d’une guerre civile, malgré nos acquis démocratiques avérés, que Me Wade veut ruiner.
Certes, aujourd’hui plus encore qu’hier le Sénégal demeure un pays de paix et de dialogue, mais avec un peuple fier et capable de refus, dont l’indépendance et la souveraineté, à l’image de celles des autres peuples, sont de principe et non négociables
Telles sont les raisons principales qui nous ont conduit à Vous interpeller publiquement, en Vous informant notamment de notre détermination à initier et à développer, avec les populations, un mouvement patriotique et démocratique d’opposition qui ne reculera devant aucun sacrifice pour faire échec au projet de coup de force des Wade et de leurs complices, quelles qu’en soient les modalités.
C’est là une tâche vitale, une œuvre de salut national pour que le Sénégal libre puisse poursuivre paisiblement son chemin vers un développement concerté et jouer sa partition dans le concert des nations, dans le cadre d’une coopération mutuellement avantageuse pour toutes les parties.
En espérant que Vous saurez comprendre que la gravité du problème justifie le caractère inhabituel de la démarche, nous Vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pour la Conférence des Leaders
de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal
Amath Dansokho
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