Le 61e congrès, organisé à Zurich les 31 mai et 1er juin 2011, aurait pu être celui de la révolution au sein de la Fifa. Mis en cause comme jamais, le président sortant Joseph Blatter a senti son pouvoir vaciller. D’abord devant la détermination de son adversaire à l’élection présidentielle, le Qatarien Mohamed Ben Hamman. Mais celui qui était jusqu’à dimanche le président de la Confédération asiatique a été suspendu dimanche par la commission d’éthique, qui lui reproche d’avoir tenté de corrompre des délégués caribéens avec la complicité de Jack Warner, le patron de la Confédération d’Amérique du Nord et des Caraïbes, également sanctionné.
Son concurrent mis à terre, Blatter a dû faire face ensuite à la très forte campagne lancée à son encontre par la Fédération anglaise, largement soutenue par la presse britannique. Dénonçant une Fifa corrompue, le président de la FA, David Bernstein, a tenté de convaincre les autres délégués de voter un report de l’élection afin de faire le ménage. Une position restée largement minoritaire puisque rejetée par 178 délégués et soutenue seulement par 17 fédérations (17 autres se sont abstenues). Les efforts de Blatter pour mobiliser autour de lui ont donc porté leurs fruits. Toute la journée de mercredi, les délégués de toute provenance ont en effet défilé à la tribune du Hallstadion de Zurich pour dire tout le bien qu’ils pensaient de l’actuel président. Certains, comme le président de la Fédération espagnole Angel Villar, sont même allés jusqu’à accuser la presse d’être à l’origine de la crise vécue par la Fifa. Des journalistes coupables de dire du mal et même d’ « agresser » les représentants du football mondial…
Désormais « tolérance zéro »
Dans ce contexte, Joseph Blatter, qui la veille parlait de « péril en la demeure », a pu tenir le discours rassembleur du « capitaine » qui tient la barre d’un « bateau qui a tangué » et qui a même « pris l’eau » mais sans jamais sombrer. Et de promettre une politique de « tolérance zéro » qui vaudra pour tout le monde, lui compris. Un Blatter qui a promis, comme à de précédents congrès, plus de transparence dans le fonctionnement de la Fifa. Des promesses qui sonnent étrangement de la part d’un homme qui, lors de son arrivée à la tête de la Fifa, s’était engagé par écrit à ne faire que deux mandats, mais qui vient d’être réélu une quatrième fois.
Des précédents qui expliquent sans doute que le président de la Fédération danoise, Allan Hansen, ait jugé opportun de préciser que les délégués attendent des décisions concrètes et pas seulement de belles paroles. Ses vœux seront-ils exaucés ? Il semble peu probable que l’homme qui préside depuis 13 ans une Fifa de plus en plus riche, après avoir été le numéro deux de son prédécesseur, Joao Havelange, depuis 1974, puisse incarner le changement tant attendu. La mission devra donc attendre, au mieux, l’arrivée de son successeur, en principe en 2015. Un successeur qui pourrait avoir pour nom Michel Platini, actuel président de l’UEFA, l’Union européenne de football qui fut tout au long de cette crise un des plus solides soutiens de Blatter. Mercredi matin, les délégués de l’UEFA étaient réunis dès 7 heures pour approuver la réélection de Blatter et rejeter les réserves anglaises…
Une élection à bulletins secrets
Joseph Blatter rêvait d’une réélection par acclamation, comme en 2007. Mais les réserves émises par certains pays, et notamment l’Angleterre, ont conduit le congrès de la Fifa à procéder par une élection à bulletins secrets. Une très longue procédure de plus d’une heure et demie qui a vu défiler un à un les délégués de chaque pays membre. A l’arrivée, un large succès pour le président sortant, qui obtient 186 votes sur 203 votes exprimés.
Son concurrent mis à terre, Blatter a dû faire face ensuite à la très forte campagne lancée à son encontre par la Fédération anglaise, largement soutenue par la presse britannique. Dénonçant une Fifa corrompue, le président de la FA, David Bernstein, a tenté de convaincre les autres délégués de voter un report de l’élection afin de faire le ménage. Une position restée largement minoritaire puisque rejetée par 178 délégués et soutenue seulement par 17 fédérations (17 autres se sont abstenues). Les efforts de Blatter pour mobiliser autour de lui ont donc porté leurs fruits. Toute la journée de mercredi, les délégués de toute provenance ont en effet défilé à la tribune du Hallstadion de Zurich pour dire tout le bien qu’ils pensaient de l’actuel président. Certains, comme le président de la Fédération espagnole Angel Villar, sont même allés jusqu’à accuser la presse d’être à l’origine de la crise vécue par la Fifa. Des journalistes coupables de dire du mal et même d’ « agresser » les représentants du football mondial…
Désormais « tolérance zéro »
Dans ce contexte, Joseph Blatter, qui la veille parlait de « péril en la demeure », a pu tenir le discours rassembleur du « capitaine » qui tient la barre d’un « bateau qui a tangué » et qui a même « pris l’eau » mais sans jamais sombrer. Et de promettre une politique de « tolérance zéro » qui vaudra pour tout le monde, lui compris. Un Blatter qui a promis, comme à de précédents congrès, plus de transparence dans le fonctionnement de la Fifa. Des promesses qui sonnent étrangement de la part d’un homme qui, lors de son arrivée à la tête de la Fifa, s’était engagé par écrit à ne faire que deux mandats, mais qui vient d’être réélu une quatrième fois.
Des précédents qui expliquent sans doute que le président de la Fédération danoise, Allan Hansen, ait jugé opportun de préciser que les délégués attendent des décisions concrètes et pas seulement de belles paroles. Ses vœux seront-ils exaucés ? Il semble peu probable que l’homme qui préside depuis 13 ans une Fifa de plus en plus riche, après avoir été le numéro deux de son prédécesseur, Joao Havelange, depuis 1974, puisse incarner le changement tant attendu. La mission devra donc attendre, au mieux, l’arrivée de son successeur, en principe en 2015. Un successeur qui pourrait avoir pour nom Michel Platini, actuel président de l’UEFA, l’Union européenne de football qui fut tout au long de cette crise un des plus solides soutiens de Blatter. Mercredi matin, les délégués de l’UEFA étaient réunis dès 7 heures pour approuver la réélection de Blatter et rejeter les réserves anglaises…
Une élection à bulletins secrets
Joseph Blatter rêvait d’une réélection par acclamation, comme en 2007. Mais les réserves émises par certains pays, et notamment l’Angleterre, ont conduit le congrès de la Fifa à procéder par une élection à bulletins secrets. Une très longue procédure de plus d’une heure et demie qui a vu défiler un à un les délégués de chaque pays membre. A l’arrivée, un large succès pour le président sortant, qui obtient 186 votes sur 203 votes exprimés.