…Je me suis évertué à réfléchir sur les questions fondamentales qui conditionnent notre développement futur ou plutôt sur les barrières qui entravent notre marche victorieuse vers le développement, parce qu’au rythme actuel, malgré tous les sacrifices consentis par les populations dans le cadre des programmes d’ajustement structurel en vue de l’établissement des bases d’une économie de marché, il nous faudrait plusieurs décennies pour doubler le revenu par tête d’habitant et même avec cela, l’on figurerait encore parmi les pays les plus pauvres au monde. J’ai répertorié, au regard de mon expérience, les entraves qui me paraissent les plus essentielles et sur lesquelles je partagerai mes réflexions. Celles-ci portent sur le leadership; la justice, l’État de droit et l’information comme principes de gouvernance ; le renforcement du capital humain et la maîtrise de l’eau comme viatique ; les forces motrices du développement...
Sur le leadership.Les leaders politiques de la première génération avaient su mobiliser les populations autour de la problématique de l’indépendance, de la libération nationale de leurs peuples. Celle-ci a été obtenue, dans certains cas au prix de sacrifices énormes, tant au niveau desdits leaders qu’à celui des populations. On ne peut dans ce domaine disserter sans évoquer le modèle en la matière, Nelson Rolihlahlah Mandela, affectueusement et respectueusement appelé Madiba…Madiba et son groupe ont marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de l’humanité par la justesse de leur combat, leur vision et leur constance. Ces hommes ont réussi la prouesse de rassembler l’essentiel de l’énergie en latence chez les bannis de l’apartheid et tous ceux qui étaient contre cette politique barbare, pour la drainer vers un seul objectif, à savoir l’égalité des droits des citoyens, dans une Afrique du Sud multiraciale, prospère et démocratique. Le leadership aujourd’hui, je ne le définis finalement qu’ainsi : la capacité d’un homme ou d’un groupe à rassembler les énergies du plus grand nombre pour les dresser vers un objectif unique d’amélioration de bien-être. Le leadership n’est pas une affaire de discours et de qualificatifs qu’on s’attribue ou qu’on se fait attribuer par des laudateurs, mais plutôt un ensemble d’actes et de comportements exemplaires qui rassurent le plus grand nombre et font que les populations sont prêtes à consentir des sacrifices pour des lendemains meilleurs. Eh oui ! L’exemplarité est fondamentale dans le leadership autant que l’est la vision. Le leader est porteur d’une vision et les populations, à défaut de pouvoir se projeter dans le futur, regardent si la vision commence à prendre forme à travers celui ou ceux qui l’incarnent. Voilà pourquoi la vision doit être intelligible et partagée par le plus grand nombre…
Sur la justice. La spéculation immobilière et foncière a eu comme corollaire l’explosion du métier de courtier, terme utilisé pour désigner les agents immobiliers informels. De sacrées personnes. On en rencontre d’honnêtes, mais qui ne sont pas nombreux. Ils ont chacun plus d’un tour dans leur besace et il faut les pratiquer pour s’en rendre compte….Lorsque j’appris qu’il y avait des courtiers pour les problèmes de justice, je retins mon souffle en réalisant le désastre que cela représentait pour le pays. En vérité, la perception et la réalité de la corruption étaient tellement fortes dans le milieu de la justice que les courtiers ont cru bon devoir y étaler leur talent. Leur rôle serait d’assurer la victoire de leur client, le plus souvent perdu dans l’univers de la justice où les décisions renversantes font légion…. Au-delà des juges, il faut franchir la barrière des greffiers puisque ceux-ci ont également leur univers assez sombre. Ils peuvent prendre tout leur temps pour vous faire obtenir une décision de justice si vous tardez à mettre la main à la poche... La justice est malade, vraiment malade, alors qu’elle est au cœur du bon fonctionnement de la société et de l’économie libérale pour laquelle la plupart de nos pays ont opté….
Sur le leadership.Les leaders politiques de la première génération avaient su mobiliser les populations autour de la problématique de l’indépendance, de la libération nationale de leurs peuples. Celle-ci a été obtenue, dans certains cas au prix de sacrifices énormes, tant au niveau desdits leaders qu’à celui des populations. On ne peut dans ce domaine disserter sans évoquer le modèle en la matière, Nelson Rolihlahlah Mandela, affectueusement et respectueusement appelé Madiba…Madiba et son groupe ont marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de l’humanité par la justesse de leur combat, leur vision et leur constance. Ces hommes ont réussi la prouesse de rassembler l’essentiel de l’énergie en latence chez les bannis de l’apartheid et tous ceux qui étaient contre cette politique barbare, pour la drainer vers un seul objectif, à savoir l’égalité des droits des citoyens, dans une Afrique du Sud multiraciale, prospère et démocratique. Le leadership aujourd’hui, je ne le définis finalement qu’ainsi : la capacité d’un homme ou d’un groupe à rassembler les énergies du plus grand nombre pour les dresser vers un objectif unique d’amélioration de bien-être. Le leadership n’est pas une affaire de discours et de qualificatifs qu’on s’attribue ou qu’on se fait attribuer par des laudateurs, mais plutôt un ensemble d’actes et de comportements exemplaires qui rassurent le plus grand nombre et font que les populations sont prêtes à consentir des sacrifices pour des lendemains meilleurs. Eh oui ! L’exemplarité est fondamentale dans le leadership autant que l’est la vision. Le leader est porteur d’une vision et les populations, à défaut de pouvoir se projeter dans le futur, regardent si la vision commence à prendre forme à travers celui ou ceux qui l’incarnent. Voilà pourquoi la vision doit être intelligible et partagée par le plus grand nombre…
Sur la justice. La spéculation immobilière et foncière a eu comme corollaire l’explosion du métier de courtier, terme utilisé pour désigner les agents immobiliers informels. De sacrées personnes. On en rencontre d’honnêtes, mais qui ne sont pas nombreux. Ils ont chacun plus d’un tour dans leur besace et il faut les pratiquer pour s’en rendre compte….Lorsque j’appris qu’il y avait des courtiers pour les problèmes de justice, je retins mon souffle en réalisant le désastre que cela représentait pour le pays. En vérité, la perception et la réalité de la corruption étaient tellement fortes dans le milieu de la justice que les courtiers ont cru bon devoir y étaler leur talent. Leur rôle serait d’assurer la victoire de leur client, le plus souvent perdu dans l’univers de la justice où les décisions renversantes font légion…. Au-delà des juges, il faut franchir la barrière des greffiers puisque ceux-ci ont également leur univers assez sombre. Ils peuvent prendre tout leur temps pour vous faire obtenir une décision de justice si vous tardez à mettre la main à la poche... La justice est malade, vraiment malade, alors qu’elle est au cœur du bon fonctionnement de la société et de l’économie libérale pour laquelle la plupart de nos pays ont opté….
Sur l’éducation. Le Sénégal, par exemple, dépenserait beaucoup en matière d’éducation et de formation. Selon les chiffres issus des services de la Direction du Budget, au moins 40% des dépenses de fonctionnement du budget de l’Etat seraient consacrées au secteur de l’éducation au sens large (éducation, formation, alphabétisation, etc) depuis 2002. J’avais cru en ces chiffres sans les vérifier jusqu’en 2004, quand nous reçûmes un message du FMI qui nous signifiait l’impossibilité de leurs experts à retrouver le ratio de 40% susmentionné sur la base des données du budget de l’Etat. Quand j’en fis part à un haut responsable du Ministère de l’Economie et des Finances, un homme très compétent, il me dit que ça fait quatre ans qu’il attendait ce moment, mais il y a un autre responsable qui attendait ce moment depuis sept ans, parce que ce serait lui qui aurait mis en place une procédure consistant à extirper certaines dépenses du budget de fonctionnement, avant de calculer le ratio des dépenses d’éducation sur les dépenses de fonctionnement du budget. Il appellerait cet artifice un lissage, qui remonterait selon lui à un ancien Ministre du Budget très célèbre dans le pays. Cette procédure permettait en fait de relever artificiellement le ratio des dépenses d’éducation, qui fluctuait en vérité depuis 2000 entre 25 et 30%... Tout ceci pour dire que les ressources consacrées à l’éducation sont relativement importantes au Sénégal, mais pas autant qu’on pourrait le croire. Toutefois, malgré les efforts de l’Etat, force est de reconnaître que le problème de l’efficacité de la dépense se pose avec acuité, puisque même avec un niveau respectable de ressources consacrées au secteur de l’éducation, le Sénégal se retrouve avec des taux d’alphabétisation et d’achèvement de l’école primaire assez bas, puisque régulièrement en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Mais l’inefficacité de la dépense dans le secteur de l’éducation n’est pas le principal problème de ce secteur. Le problème de l’éducation au Sénégal et de façon générale en Afrique, c’est avant tout un problème de manque de vision…
Sur la santé. L’autre défi de notre politique de santé, ce sont les désastres créés par les maladies cardio-vasculaires qui sont la deuxième cause de mortalité au Sénégal et le diabète… Tout dans notre alimentation usuelle favorise le développement de ces deux maladies. Les gens sont foudroyés tous les jours par des problèmes de tension artérielle, au moment où les hôpitaux sont transformés en de vastes charcuteries humaines remplies de pieds ou de mains de sénégalais. Il faut ajouter à ce sinistre tableau, le cancer qui fait également d’extraordinaires ravages dans le pays. On ne tire pas sur la sonnette d’alarme alors que Dakar serait une des villes qui ait les plus forts taux de cancers au monde et cette maladie serait la première cause de mortalité des personnes âgées de quarante à soixante ans, avec vraisemblablement comme responsables notre alimentation ou notre mode vie et la pollution de l’air due à l’utilisation de très vielles voitures polluantes. La santé est ce lieu qui symbolise la volonté délibérée de mal faire, avec la complicité tacite, il faut le dire, du personnel de santé. J’avais été frappé par le caractère méticuleux des médecins français dans le traitement des patients. J’appris plus tard que c’était leur bouclier contre la prison ou la radiation de l’ordre des médecins, là où le laxisme était la chose la mieux partagée chez nous. En définitive, la santé est devenue au fil des ans le confluent du fleuve de la mauvaise gouvernance et celui de notre insouciance collective reflétée dans le comportement du personnel médical de nuit, dont certains subalternes se disputent les cimes du cynisme..
Sur la maîtrise de l’eau. L’eau est la clef de voûte du développement. Cela est connu depuis la nuit des temps et devrait se préciser davantage dans les années à venir, d’autant que les besoins en eau seront de plus en plus pressants, car la demande mondiale d’eau double tous les trente ans, et ce, pour une population mondiale qui croîtra de 50% d’ici 2050 pour atteindre neuf milliards. Il semblerait qu’à cette date, le quart des pays connaîtront un manque grave d’eau, singulièrement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie1. Curieusement, l’eau ne manque pas, mais il faut aller la chercher dans les lacs, les rivières, les cours d’eau, les nappes souterraines, etc. En effet, l’eau recouvre environ 70% de la surface de la planète, mais elle est salée à 97%. Sur les 3% d’eau douce restante, seul 1% est accessible dans les endroits susmentionnés, puisque les 2% sont dans les glaciers des montagnes et des pôles. Autant dire que la question de l’eau sera sous-jacente à plusieurs conflits à l’avenir, comme c’est déjà le cas actuellement … Le Président Diouf avait également eu la géniale « initiative » du projet de revitalisation des vallées fossiles… Pour assurer le ravitaillement en eau de la ville de Dakar, laquelle se faisait en partie à partir du lac de Guiers situé à près de deux cents kilomètres de la capitale, les autorités avaient décidé de relier ledit lac au fleuve Sénégal par un canal (canal de la tagoué). Face à la montée des eaux du lac due à la crue du fleuve, les digues menaçaient de lâcher. Aussi, les techniciens décidèrent-ils d’ouvrir celles-ci pour baisser le niveau du lac. Ils le firent une première, une deuxième et une troisième fois, sans se soucier de la destination des eaux et ses conséquences sur la santé des populations riveraines. Malheureusement ou heureusement, en raison de problèmes techniques, les digues ne pouvaient plus être refermées. L’eau s’est alors mise à couler pendant un an environ en suivant l’itinéraire d’anciens cours d’eau asséchés et toute une activité de pêche et d’irrigation s’est développée à l’entour du nouveau cours d’eau long de dix-sept kilomètres environ. Le phénomène suscita beaucoup de curiosité et les travaux de recherche entrepris par la suite révélèrent qu’un projet de ce type existait durant la période coloniale. Il s’agissait par le même principe à peu près de revitaliser d’anciens cours d’eau qui ceinturaient une bonne partie du Sénégal. Le projet de revitalisation des vallées fossiles, très simple dans son principe, pouvait transformer rapidement le Sénégal, parce qu’il devait permettre l’irrigation d’environ trois millions d’hectares de terres soit dix fois plus qu’avec les barrages actuels…
Sur les forces motrices. Les Anglo-Saxons se sont appuyés sur les valeurs du protestantisme pour dominer le monde, tandis que les Chinois se ressourcent dans le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme et leurs autres valeurs anciennes pour prendre d’assaut toutes les citadelles de précellence en matière de développement, suivis en cela par le peuple de Gandhi inspiré par l’hindouisme. Sur cette base, nous devons envisager de développer comme substrat principal nos identités propres, car l’on ne duplique pas chez soi les valeurs d’un autre pour faire mieux que lui. Ce sont des sortes de lois sociologiques du développement ou plutôt une question de bon sens …. Quelles forces motrices pour nous autres ? Sans qu’il soit besoin de théoriser là-dessus, il est évident que les forces motrices doivent être suffisamment puissantes pour transcender les clivages ethniques, sociaux, religieux et confrériques. Ces forces motrices sont mues par des courants de pensée et ceux-ci, pour survivre, se consolider et s’épandre, doivent avoir une ambition qui va au-delà des frontières. Simple question de bon sens, une telle ambition est incompatible avec la dépendance d’esprit, à l’instar de ceux qui cherchent l’autorisation de l’Occident ou de l’Orient sur tout. Il est enfin important que les précurseurs de ces courants de pensée soient une source de fierté nationale et aient une préoccupation de développement, soit dans leur action quotidienne, soit à travers leur philosophie……
Sur la santé. L’autre défi de notre politique de santé, ce sont les désastres créés par les maladies cardio-vasculaires qui sont la deuxième cause de mortalité au Sénégal et le diabète… Tout dans notre alimentation usuelle favorise le développement de ces deux maladies. Les gens sont foudroyés tous les jours par des problèmes de tension artérielle, au moment où les hôpitaux sont transformés en de vastes charcuteries humaines remplies de pieds ou de mains de sénégalais. Il faut ajouter à ce sinistre tableau, le cancer qui fait également d’extraordinaires ravages dans le pays. On ne tire pas sur la sonnette d’alarme alors que Dakar serait une des villes qui ait les plus forts taux de cancers au monde et cette maladie serait la première cause de mortalité des personnes âgées de quarante à soixante ans, avec vraisemblablement comme responsables notre alimentation ou notre mode vie et la pollution de l’air due à l’utilisation de très vielles voitures polluantes. La santé est ce lieu qui symbolise la volonté délibérée de mal faire, avec la complicité tacite, il faut le dire, du personnel de santé. J’avais été frappé par le caractère méticuleux des médecins français dans le traitement des patients. J’appris plus tard que c’était leur bouclier contre la prison ou la radiation de l’ordre des médecins, là où le laxisme était la chose la mieux partagée chez nous. En définitive, la santé est devenue au fil des ans le confluent du fleuve de la mauvaise gouvernance et celui de notre insouciance collective reflétée dans le comportement du personnel médical de nuit, dont certains subalternes se disputent les cimes du cynisme..
Sur la maîtrise de l’eau. L’eau est la clef de voûte du développement. Cela est connu depuis la nuit des temps et devrait se préciser davantage dans les années à venir, d’autant que les besoins en eau seront de plus en plus pressants, car la demande mondiale d’eau double tous les trente ans, et ce, pour une population mondiale qui croîtra de 50% d’ici 2050 pour atteindre neuf milliards. Il semblerait qu’à cette date, le quart des pays connaîtront un manque grave d’eau, singulièrement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie1. Curieusement, l’eau ne manque pas, mais il faut aller la chercher dans les lacs, les rivières, les cours d’eau, les nappes souterraines, etc. En effet, l’eau recouvre environ 70% de la surface de la planète, mais elle est salée à 97%. Sur les 3% d’eau douce restante, seul 1% est accessible dans les endroits susmentionnés, puisque les 2% sont dans les glaciers des montagnes et des pôles. Autant dire que la question de l’eau sera sous-jacente à plusieurs conflits à l’avenir, comme c’est déjà le cas actuellement … Le Président Diouf avait également eu la géniale « initiative » du projet de revitalisation des vallées fossiles… Pour assurer le ravitaillement en eau de la ville de Dakar, laquelle se faisait en partie à partir du lac de Guiers situé à près de deux cents kilomètres de la capitale, les autorités avaient décidé de relier ledit lac au fleuve Sénégal par un canal (canal de la tagoué). Face à la montée des eaux du lac due à la crue du fleuve, les digues menaçaient de lâcher. Aussi, les techniciens décidèrent-ils d’ouvrir celles-ci pour baisser le niveau du lac. Ils le firent une première, une deuxième et une troisième fois, sans se soucier de la destination des eaux et ses conséquences sur la santé des populations riveraines. Malheureusement ou heureusement, en raison de problèmes techniques, les digues ne pouvaient plus être refermées. L’eau s’est alors mise à couler pendant un an environ en suivant l’itinéraire d’anciens cours d’eau asséchés et toute une activité de pêche et d’irrigation s’est développée à l’entour du nouveau cours d’eau long de dix-sept kilomètres environ. Le phénomène suscita beaucoup de curiosité et les travaux de recherche entrepris par la suite révélèrent qu’un projet de ce type existait durant la période coloniale. Il s’agissait par le même principe à peu près de revitaliser d’anciens cours d’eau qui ceinturaient une bonne partie du Sénégal. Le projet de revitalisation des vallées fossiles, très simple dans son principe, pouvait transformer rapidement le Sénégal, parce qu’il devait permettre l’irrigation d’environ trois millions d’hectares de terres soit dix fois plus qu’avec les barrages actuels…
Sur les forces motrices. Les Anglo-Saxons se sont appuyés sur les valeurs du protestantisme pour dominer le monde, tandis que les Chinois se ressourcent dans le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme et leurs autres valeurs anciennes pour prendre d’assaut toutes les citadelles de précellence en matière de développement, suivis en cela par le peuple de Gandhi inspiré par l’hindouisme. Sur cette base, nous devons envisager de développer comme substrat principal nos identités propres, car l’on ne duplique pas chez soi les valeurs d’un autre pour faire mieux que lui. Ce sont des sortes de lois sociologiques du développement ou plutôt une question de bon sens …. Quelles forces motrices pour nous autres ? Sans qu’il soit besoin de théoriser là-dessus, il est évident que les forces motrices doivent être suffisamment puissantes pour transcender les clivages ethniques, sociaux, religieux et confrériques. Ces forces motrices sont mues par des courants de pensée et ceux-ci, pour survivre, se consolider et s’épandre, doivent avoir une ambition qui va au-delà des frontières. Simple question de bon sens, une telle ambition est incompatible avec la dépendance d’esprit, à l’instar de ceux qui cherchent l’autorisation de l’Occident ou de l’Orient sur tout. Il est enfin important que les précurseurs de ces courants de pensée soient une source de fierté nationale et aient une préoccupation de développement, soit dans leur action quotidienne, soit à travers leur philosophie……