Le président sortant Abdelaziz Bouteflika, âgé de 77 ans, affaibli par un AVC depuis avril 2013, est officiellement candidat à sa propre succession.
Il a décidé de se représenterà un quatrième quinquennat.
Le chef de l'Etat a procédé en personne, lundi en fin d'après-midi, au dépôt du dossier de sa candidature au Conseil constitutionnel.
Il a été aperçu dans une voiture aux côtés de son frère Saïd, au milieu d'un cortège composé de plusieurs véhicules.
Il n'a fait aucune déclaration à la presse.
Mobilisation contre un 4e mandat
Quelques heures auparavant, Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, et M'hand Yala, un ex-général, avaient annoncé leur retrait de la course électorale.
L'ancien général a aussi appelé à l'arrêt du processus électoral.
Plusieurs partis d'opposition, dont le RCD, démocrate, et des partis islamistes comme le MSP, ont décidé d'appeler au boycott du scrutin présidentiel d'avril prochain.
Mme Louiza Hanoune, chef du Parti des travailleurs, qui participe à la course électorale, a déjà dénoncé la fraude en faveur du président sortant lors de la collecte des signatures de parrainage et fustigé la politique de "clientélisme" du chef de l'Etat.
Elle l'accuse de "recourir à des pratiques frauduleuses" polluant, du coup, le processus électoral".
"C'est l'héritage des réflexes archaïques du parti unique", a-t-elle ajouté dimanche devant la Conseil constitutionnel à l'issue du dépôt de sa candidature.
Un mouvement contre un 4 ème mandat du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, dénommé "barakat" (ça suffit) vient de voir le jour à Alger.
Le scénario mis en place par le président sortant ne laisse aucune chance aux autres candidats.
Toutes les institutions chargées d'organiser, de superviser et de valider le scrutin du 17 avril prochain, sont dirigées par des proches et des fidèles du chef de l'Etat.
Source : Rfi.fr