Ceux qui l'ont vu, revu ou découvert des années plus tard, sont unanimes : le combat Ali-Foreman est LE sommet de la boxe. « L'apothéose ! Il n'y a pas un combat qui l'a détrôné », estime l'ex-boxeur français Brahim Asloum, champion olympique (2000) et champion du monde (2007). « On a deux boxeurs avec deux styles totalement différents, présente Asloum. Ali est virevoltant sur le ring, se déplace à merveille, a un vrai coup d'œil avec une technique très propre. Et face à lui, il y a un Foreman dévastateur, avec une force physique hors norme, et qui a détruit plus ou moins tous ses adversaires. »
En 1974, au moment où se monte le combat, Mohamed Ali a 32 ans et a déjà été trois fois champion du monde, la première en 1964, la dernière en 1967. De son côté, George Foreman est double champion du monde en titre après une première couronne arrachée en janvier 1973 en « détruisant » Joe Frazier, envoyé six fois au tapis. Jusque-là invaincu, « Smoking Joe » avait lui-même infligé sa première défaite à Mohamed Ali deux ans plus tôt, dans le premier ou défunt « combat du siècle ».
Piques et répliques
Pour ce combat à Kinshasa, organisé par le sulfureux promoteur Don King en partenariat avec le président zaïrois Mobutu Sese Seko, le jeune Foreman est donc ultra-favori face au « vieux » Ali. Howard William Cosell, célèbre journaliste américain, spécialiste de la boxe, n'a aucun doute sur l'issue du combat. Dans le documentaire When We Were Kings, il livre son analyse sous forme de sentence pour l'ancien champion du monde. « Il est temps de dire adieu à Mohamed Ali, car franchement, je doute qu'il puisse battre Foreman. Il fait peut-être des miracles, mais contre Foreman si jeune, si puissant, si courageux…qui expédie ses adversaires l'un après l'autre en moins de trois reprises, j'ai peine à le croire. Après ce combat, Ali raccrochera les gants. »
À quelques semaines du « Rumble In The Jungle » (« La Baston dans la jungle »), nom officiel donné au combat par Don King, Mohamed Ali, dans son style légendaire, provoque son adversaire et lui envoie des piques chaque fois qu'il en a l'occasion : « Je ne l'aime pas… Il parle trop (sic), assène-t-il. Je suis le démon de la vitesse. Je suis le torero, il est le taureau. Il crève de trouille. Il va rencontrer son modèle, son maître, son idole. »
Plus discret, George Foreman prouve qu'il peut être également percutant en punchlines. Lors d'une conférence de presse, on lui demande ce qu'il compte faire de ses revenus du combat, car Ali pense construire un hôpital avec ses gains. Il réplique : « Il se voit déjà à l'hosto… »
En 1974, au moment où se monte le combat, Mohamed Ali a 32 ans et a déjà été trois fois champion du monde, la première en 1964, la dernière en 1967. De son côté, George Foreman est double champion du monde en titre après une première couronne arrachée en janvier 1973 en « détruisant » Joe Frazier, envoyé six fois au tapis. Jusque-là invaincu, « Smoking Joe » avait lui-même infligé sa première défaite à Mohamed Ali deux ans plus tôt, dans le premier ou défunt « combat du siècle ».
Piques et répliques
Pour ce combat à Kinshasa, organisé par le sulfureux promoteur Don King en partenariat avec le président zaïrois Mobutu Sese Seko, le jeune Foreman est donc ultra-favori face au « vieux » Ali. Howard William Cosell, célèbre journaliste américain, spécialiste de la boxe, n'a aucun doute sur l'issue du combat. Dans le documentaire When We Were Kings, il livre son analyse sous forme de sentence pour l'ancien champion du monde. « Il est temps de dire adieu à Mohamed Ali, car franchement, je doute qu'il puisse battre Foreman. Il fait peut-être des miracles, mais contre Foreman si jeune, si puissant, si courageux…qui expédie ses adversaires l'un après l'autre en moins de trois reprises, j'ai peine à le croire. Après ce combat, Ali raccrochera les gants. »
À quelques semaines du « Rumble In The Jungle » (« La Baston dans la jungle »), nom officiel donné au combat par Don King, Mohamed Ali, dans son style légendaire, provoque son adversaire et lui envoie des piques chaque fois qu'il en a l'occasion : « Je ne l'aime pas… Il parle trop (sic), assène-t-il. Je suis le démon de la vitesse. Je suis le torero, il est le taureau. Il crève de trouille. Il va rencontrer son modèle, son maître, son idole. »
Plus discret, George Foreman prouve qu'il peut être également percutant en punchlines. Lors d'une conférence de presse, on lui demande ce qu'il compte faire de ses revenus du combat, car Ali pense construire un hôpital avec ses gains. Il réplique : « Il se voit déjà à l'hosto… »