Braquage à Bignona: des citoyens blessés, beaucoup de biens emportés

Dès leur arrivée dans la ville, certains ont vite détalé alors que les boutiquiers et gérants de commerce ont baissé rideaux. Toutefois, cela n’a pas empêché la bande armée composée de plus de onze éléments de commettre son forfait. «C’est une quinzaine d’individus armés de kalachnikovs qui ont investi la ville en ciblant les boutiques, les stations d’essence et les taxis. Des gens ont pu s’enfuir mais nous gérants de boutiques. Habillés en tenue militaire comme s’ils étaient de l’armée nationale, ils s’en sont pris aux chauffeurs de taxis en les délestant de leurs recettes avant de s’attaquer aux pompistes et le gérant», a témoigné un boutiquier qui a requis l’anonymat. Il a précisé que «les assaillants ont emporté avec eux beaucoup d’argent, des téléphones portables, quelques marchandises de valeur, etc.»

Le pompiste de la station a estimé que ces éléments supposés appartenir au MFDC ont bien muri, bien planifié leur attaque avant de passer à l’action. «Ces gens sont venus étudier le terrain d’abord avant de revenir encagoulés et armés jusqu’aux dents. Ils nous ont pris 212.000 francs CFA. Avant ils ont coupé la ligne téléphonique du bureau du gérant. Après leur braquage, ils ont tiré une dizaine de coup de feu en l’air avant de se fondre dans la nature», a rapporté Abdou Karim Mbodj.

Des tirs qui ont, en effet, fait des victimes. Un chauffeur de taxi du nom de Chérif Sonko est atteint grièvement et a été transporté à l’hôpital régional de Ziguinchor. Cheikh Diédhiou a subi le même sort. Lui aussi, il a été atteint par une balle.

Alertée, l’armée est vient bien après. Une situation qui a surpris plus d’un si l’on sait qu’à une centaine de mètre se trouve le camp militaire. L’armée est intervenue pour sécuriser la ville du ministre de la jeunesse et des sports par ailleurs maire de la commune, Mamadou Lamine Keita.

Selon certains habitants de la ville de Bignona, l’édile brille non seulement par son absence dans la ville mais son indifférence à certaines préoccupations de ces populations.