L'ex-ministre de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall, aurait-il tourné en bourrique le Sytjust ? Beaucoup sont tentés de répondre par l’affirmative à cette question. En effet, la veille de la dernière présidentielle, les camarades de Me Boun Aya Malick Diop, le secrétaire général du Sytjust, avaient accentué la pression sur lui. Et il avait fini par céder à leurs revendications. C’est ainsi qu’un protocole d’accord a été scellé entre le gouvernement et les travailleurs. Un an et demi plus tard, il apparaît que le Pr Fall, en signant cet accord, avait miné le terrain à son successeur, en particulier, et au gouvernement en général.
Ce même si, dans le cadre très tendu de la pré-campagne électorale pour la présidentielle de 2019, cet accord était passé inaperçu.
En tout cas, nul n’avait perçu ses vraies conséquences. Il prévoit notamment l’accès des greffiers à une nouvelle hiérarchie au bout d’une ancienneté de dix ans au oins, au corps des Administrateurs des greffes et l’accès des greffiers après dix ans d’ancienneté à la hiérarchie A2. Ce qui constitue une disparité dans le fonctionnement et les règles d’organisation du centre de formation judiciaire. De même, l’article 50 du décret 2019-413 permet aux greffiers hiérarchie B2 ayant accompli au moins dix ans d’ancienneté, d’intégrer le corps des Administrateurs de greffe hiérarchie A1 après une formation de douze mois au C.F.J (Centre de Formation Judiciaire).
L’article 51 du même décret prévoit que les greffiers ayant accompli moins de dix années de service B2 peuvent demander leur admission au CFJ pour une formation de douze mois conduisant à l’obtention du diplôme de greffier classé à la catégorie A2. L’article 49 du décret permet aux greffiers en chef B1 d’intégrer le corps des ADG A1 après une formation de douze mois au CFJ etc.
Le Sytjust exige l’application du décret
Aujourd’hui, l’application de ce décret pose problème car le Sytjust exige sa publication au Journal officiel tandis que le gouvernement, lui, veut manifestement faire machine arrière. « C’est un protocole d’accord qui a connu un début d’exécution avec le paiement de deux mois de primes dues aux travailleurs de la justice. C’est un droit acquis dès lors qu’il y a accord et qu’il y a eu un début d’exécution. Les autres sont des décrets dûment signés par le président de la République qui nous donnent des acquis. Ce que nous demandons seulement, c’est l’application des décrets que le chef de l’Etat a signés. Il n’y a pas une nouvelle demande. Ce sont des décrets qui ont été signés il y a plus d’une année. Un accord qui a été conclu entre le gouvernement et le Sytjust il y a presque deux ans. On ne demande que leur mise en œuvre » a révélé Aya Boun Malick Diop.
Selon le secrétaire général du Sytjust, lui et ses camarades ont attendu 14 mois après l’installation du nouveau ministre de la Justice, Me Malick sall, pour déposer un préavis de grève. « Il n’y a eu aucune réaction. Nous avons fait des sorties. C’est à ce moment que le garde des Sceaux s’est mis à vouloir remettre en cause tout ce que nous avions obtenu avec ses prédécesseurs. Cela n’est pas normal. Nous sommes dans un Etat de droit, il y a le principe de la continuité de l’Etat. Donc tout ce qui a été conclu avec les prédécesseurs de l’actuel ministre doit être mis en œuvre. Aujourd’hui, les travailleurs de la justice ont le droit et la vérité de leur côté. Nous sommes prêts à poursuivre le combat jusqu’à avoir satisfaction de nos doléances » a-t-il précisé d’un ton ferme.
A la question de savoir si l’ex-garde des sceaux, Pr ismaël Madior Fall, ne les a pas eus avec les accords signés en 2018, Me Aya Boun Malick Diop botte en touche. « Ce n’est pas une question de tromperie. Dès qu’un Etat s’engage, inéluctablement, il y aura une mise en œuvre de ses engagements quelle que puisse être la période. Quand un Etat signe un engagement, quel que puisse être le contexte, il faut lui accorder une bonne foi. C’est ma conviction des choses » s’est-il défendu avant de conclure sur la rencontre initiée par le Haut conseil du dialogue social. « On ne cherchait pas un accord à l’occasion de cette rencontre mais nous voulions entendre le ministre nous dire quand est ce qu’il va mettre en œuvre les décrets qu’il a trouvés, ces réformes trouvées clef en mains. Malheureusement, lors de cette rencontre, le ministre ne nous a donné aucun argument convaincant comme quoi il a des difficultés. Il nous a dit de manière évasive qu’il y a des contradictions par-ci et par-là, mais rien de clair. C’est forts de cette situation de confusion que nous avons quitté la rencontre en sachant qu’il est dans un certain dilatoire et qu’il n’est pas prêt à satisfaire nos exigences. Au sortir de cette rencontre, nous avons décrété un autre mouvement de 72 heures » a-t-il conclu.
C'est dire qu’un véritable dialogue de sourds s’est installé entre les travailleurs de la justice et leur ministre de tutelle au grand dam des citoyens.
Le Témoin
Ce même si, dans le cadre très tendu de la pré-campagne électorale pour la présidentielle de 2019, cet accord était passé inaperçu.
En tout cas, nul n’avait perçu ses vraies conséquences. Il prévoit notamment l’accès des greffiers à une nouvelle hiérarchie au bout d’une ancienneté de dix ans au oins, au corps des Administrateurs des greffes et l’accès des greffiers après dix ans d’ancienneté à la hiérarchie A2. Ce qui constitue une disparité dans le fonctionnement et les règles d’organisation du centre de formation judiciaire. De même, l’article 50 du décret 2019-413 permet aux greffiers hiérarchie B2 ayant accompli au moins dix ans d’ancienneté, d’intégrer le corps des Administrateurs de greffe hiérarchie A1 après une formation de douze mois au C.F.J (Centre de Formation Judiciaire).
L’article 51 du même décret prévoit que les greffiers ayant accompli moins de dix années de service B2 peuvent demander leur admission au CFJ pour une formation de douze mois conduisant à l’obtention du diplôme de greffier classé à la catégorie A2. L’article 49 du décret permet aux greffiers en chef B1 d’intégrer le corps des ADG A1 après une formation de douze mois au CFJ etc.
Le Sytjust exige l’application du décret
Aujourd’hui, l’application de ce décret pose problème car le Sytjust exige sa publication au Journal officiel tandis que le gouvernement, lui, veut manifestement faire machine arrière. « C’est un protocole d’accord qui a connu un début d’exécution avec le paiement de deux mois de primes dues aux travailleurs de la justice. C’est un droit acquis dès lors qu’il y a accord et qu’il y a eu un début d’exécution. Les autres sont des décrets dûment signés par le président de la République qui nous donnent des acquis. Ce que nous demandons seulement, c’est l’application des décrets que le chef de l’Etat a signés. Il n’y a pas une nouvelle demande. Ce sont des décrets qui ont été signés il y a plus d’une année. Un accord qui a été conclu entre le gouvernement et le Sytjust il y a presque deux ans. On ne demande que leur mise en œuvre » a révélé Aya Boun Malick Diop.
Selon le secrétaire général du Sytjust, lui et ses camarades ont attendu 14 mois après l’installation du nouveau ministre de la Justice, Me Malick sall, pour déposer un préavis de grève. « Il n’y a eu aucune réaction. Nous avons fait des sorties. C’est à ce moment que le garde des Sceaux s’est mis à vouloir remettre en cause tout ce que nous avions obtenu avec ses prédécesseurs. Cela n’est pas normal. Nous sommes dans un Etat de droit, il y a le principe de la continuité de l’Etat. Donc tout ce qui a été conclu avec les prédécesseurs de l’actuel ministre doit être mis en œuvre. Aujourd’hui, les travailleurs de la justice ont le droit et la vérité de leur côté. Nous sommes prêts à poursuivre le combat jusqu’à avoir satisfaction de nos doléances » a-t-il précisé d’un ton ferme.
A la question de savoir si l’ex-garde des sceaux, Pr ismaël Madior Fall, ne les a pas eus avec les accords signés en 2018, Me Aya Boun Malick Diop botte en touche. « Ce n’est pas une question de tromperie. Dès qu’un Etat s’engage, inéluctablement, il y aura une mise en œuvre de ses engagements quelle que puisse être la période. Quand un Etat signe un engagement, quel que puisse être le contexte, il faut lui accorder une bonne foi. C’est ma conviction des choses » s’est-il défendu avant de conclure sur la rencontre initiée par le Haut conseil du dialogue social. « On ne cherchait pas un accord à l’occasion de cette rencontre mais nous voulions entendre le ministre nous dire quand est ce qu’il va mettre en œuvre les décrets qu’il a trouvés, ces réformes trouvées clef en mains. Malheureusement, lors de cette rencontre, le ministre ne nous a donné aucun argument convaincant comme quoi il a des difficultés. Il nous a dit de manière évasive qu’il y a des contradictions par-ci et par-là, mais rien de clair. C’est forts de cette situation de confusion que nous avons quitté la rencontre en sachant qu’il est dans un certain dilatoire et qu’il n’est pas prêt à satisfaire nos exigences. Au sortir de cette rencontre, nous avons décrété un autre mouvement de 72 heures » a-t-il conclu.
C'est dire qu’un véritable dialogue de sourds s’est installé entre les travailleurs de la justice et leur ministre de tutelle au grand dam des citoyens.
Le Témoin