La journée de protestation a commencé tôt, ce jeudi à Sao Paulo. Dans la capitale économique brésilienne, en fin de matinée, quelque 5 000 membres du Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) étaient déjà en train de manifester aux abords du stade Itaquerao, là où aura lieu le match d'ouverture de la Coupe du monde de football. Un symbole, alors que les Brésiliens sont de plus en plus nombreux à critiquer la tenue du Mondial.
Un slogan : « Il n'y aura pas de Coupe du monde »
En fin de journée, le mouvement de protestation était national. Les centres-ville de Sao Paulo, de Rio de Janeiro et de Belo Horizonte ont été envahis par le slogan « nao vai ter Copa » - « il n’y aura pas de Coupe du monde » - scandé par plusieurs milliers de protestataires.
A moins d’un mois du mondial de foot, le climat social se tend de plus en plus. De nombreuses corporations emmenées par leurs syndicats, comme les chauffeurs de bus, les professeurs ou encore les vigiles se sont mis en grève récemment. Tous réclament des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. Et s’ils ne sont pas entendus, ils menacent de poursuivre le mouvement pendant la Coupe du monde.
Mais c’est la grève des policiers de Recife qui inquiètent le plus les autorités. Les pillages de boutiques ont commencé et l’armée a été déployée dans cette ville du nord-est du pays qui doit accueillir des matchs pendant la Coupe du monde. Lors d’un discours prononcé ce jeudi, la présidente brésilienne, Dilma Roussef, candidate à un nouveau mandat en octobre prochain, a appelé les Brésiliens à accueillir la Coupe du monde avec « le sens de l'hospitalité qui caractérise l'âme du Brésil ».