C’est sans surprise que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) conserve sa majorité à la future Assemblée nationale, même si le parti n’a pas atteint son score de 73 députés malgré l’augmentation du nombre de sièges à pourvoir.
Le docteur Salam Derme, secrétaire national à la jeunesse du CDP, est satisfait. Il explique : « Nous avons une majorité large de 70 députés et nous pouvons allégrement mettre en œuvre le programme quinquennal du président du Faso ».
Le directeur national de la campagne de l’UPC, avec ses 19 sièges, dénonce des cas de fraude au Kadiogo. Pour Nathanael Ouedraogo, « les résultats qui viennent d’être proclamés ne sont pas conformes à ce que le peuple s’est librement exprimé le 2 décembre dans les urnes en ce qui concerne les législatives ».
« L’UPC entend demander purement et simplement l’annulation des élections dans le Kadiogo et leur reprise », précise-t-il.
L’ADF/RDA, un parti qui se réclame de l’opposition, mais qui soutient le programme du président Blaise Compaoré, obtient 18 sièges. Un résultat qui satisfait Zakaria Tiemtoré, directeur national de la campagne de ce parti.
« Nous avons fait mieux qu’en 2007, nous avons fait mieux qu’en 2002, rappelle-t-il. Dans ce contexte où tous les partis qui ont déjà participé à ce type d’élections ont régressé, en dehors de l’ADF/RDA, et c’est une performance qu’il faut saluer. »
Le président de la Commission électorale a appelé les candidats à porter leurs éventuelles contestations devant le Conseil constitutionnel afin d'éviter « les affres de la division et les graves crises postélectorales ».
L’Union pour la renaissance, parti sankariste de Bénéwendé Sankara, n’a pas fait mieux qu’en 2007. Il conserve ses quatre sièges.
Les résultats sont encore provisoires. Il reviendra au Conseil constitutionnel de publier les résultats définitifs après le règlement des éventuels contentieux.
Source : Rfi.fr