Burkina Faso: la Banque africaine de développement soutient les producteurs de karité

La BAD, la Banque africaine de développement, est saluée des deux mains par les producteurs burkinabè de karité. La BAD a en effet soutenu la filière ces dernières années afin de permettre aux producteurs de tirer davantage de bénéfices de leur production. Au Burkina Faso, le karité est le troisième produit d’exportation du pays. Les revenus des exportations de la filière sont ainsi passés de 52,7 millions de dollars américains en 2016 à 61,8 millions de dollars grâce à la BAD. Un appui salué par les acteurs de la filière.



Les producteurs de karité étaient déjà réunis au sein des différents groupements. Mais pas bien organisés pour se défendre face aux commerçants, selon Theophane Bougouma, président de l’inter-professionnelle nationale de la filière karité. « Il n'y avait pas de contractualisation entre nous, si bien que le commerçant étranger venait jusqu'à "bord-champs" pour acheter les amandes de qualité et le beurre. »
 
L’intervention de la Banque africaine de développement a permis de former une centaine d’organisations. De la collecte jusqu’à la commercialisation du karité sur la qualité, les notions de marketing et de commercialisation du karité. Theophane Bougouma. « C'est un projet qui a permis le développement de la filière en terme de renforcement de capacité, en terme de valeur de commercialisation et de marketing, et de façons de faire valoir notre qualité sur le plan international. »
 
Située à 25km de la capitale, l’union Ragoussy a bénéficié d’un don en équipement, afin de mieux produire. Caroline Diallo est la coordonnatrice de cette union de coopératives avec 1 471 membres, toutes des femmes. « On a été dotées d'une chaîne de production complète, concasseurs, barattes, torréfacteurs, moulins et filtres, ces équipements vont nous permettre d'avoir un produit fini de qualité. »
 
La filière burkinabè produit 400 000 tonnes d’amandes de karité par an. Les revenus des exportations de la filière se chiffrent à 61,8 millions de dollars en 2019 selon la BAD. Mais pour les producteurs, les difficultés restent énormes.
Caroline Diallo : « La difficulté majeure reste la commercialisation. Nous avons des clients, certes, mais ce n'est pas suffisant. Il faut dire que les femmes sont payées à la tâche. Donc, plus nous avons des commandes et plus ces femmes peuvent travailler. »
 
Pour combler le vide, les différents groupements essaient de mettre sur les marchés des produits dérivés comme du savon et des pommades à base de karité dans la boutique comme ici chez madame Diallo. « Les produits sont tous à base de beurre de karité. Karité-carotte, karité aloe vera, il a deux qualité pour les cheveux et le corps, karité-olive, on a des savons à base de beurre de karité. »
 
Pour l’exportation, les principales destinations sont la France, le Ghana, la Malaisie, les Pays‑Bas, l’Allemagne, le Danemark, le Ghana, le Togo et l’Inde.


Jeudi 13 Aout 2020 13:17


Dans la même rubrique :