Les cérémonies ont débuté vendredi 30 octobre dans la matinée et elles se sont poursuivies ce samedi 31 octobre, jour anniversaire de la chute de l'ancien président Compaoré. Le président de la transition Michel Kafando a présidé la cérémonie officielle d'hommage aux victimes de la révolution.
Mais même l'élévation, à titre posthume, des martyrs du coup d'Etat du 16 septembre dernier au grade du chevalier de l'ordre national n'a pas dissipé la déception et la colère de Dramane Ouedraogo, le représentant des blessés de l'insurrection populaire. « Oubliés, abandonnés, négligés, nous sommes tristes, nous sommes frustrés, nous sommes déçus, mais nous pensons comprendre les raisons de votre silence à notre égard. »
Ensuite, c'est au tour de Babou Bamouni, de revenir à la charge et dénoncer les procédures judiciaires. « La vérité et la justice [sont] notre forte attente, rappelle le porte-parole des parents des martyrs. Un an après l'insurrection populaire, seuls cinq dossiers ont connu un début d'instruction. Cette situation nous laisse sceptiques quant à la volonté politique réelle de faire triompher la vérité. »
Interpellé par les parents des victimes de l'insurrection et du putsch, le président de la transition Michel Kafando s'est voulu rassurant sur les actions du gouvernement dans le traitement des différents dossiers. « Je réaffirme l'engagement du gouvernement à accompagner l'ensemble des familles des victimes de l'insurrection populaire et du coup d'Etat, ainsi que les blessés. Dans le même temps, nous poursuivons toutes les actions en ce qui concerne les poursuites pénales, mais chacun comprendra les difficultés procédurales. »
La cérémonie d'hommage s'est terminée avec l'inauguration de la stèle dédiée aux martyrs. Les cérémonies s'achèvent dimanche par un concert géant avec des artistes locaux à la place de la Révolution, lieu emblématique des manifestations anti-Compaorédurant l'année 2014.
Source : Rfi.fr