La rencontre de ce lundi permettra à l’équipe de médiation de recueillir les avis des différentes parties sur ses propositions. Tout le monde a d’ailleurs confirmé sa présence autour de la table de médiation.
« Nous seront là. Mais je ne me fais pas d’illusion sur la signature d’un accord. Après la publication des propositions par le médiateur, nos partisans ont cristallisé leurs positions », a confié à RFI un membre de la délégation de l’opposition.
Sur la question de la transition proposée par le médiateur, Ablassé Ouédraogo poursuit en affirmant que « la transition apaisée n’est pas prévue par la Constitution. Etant donné que toutes les institutions fonctionnent normalement, cette transition n a pas sa raison d’être ».
Les partis de la majorité en rang dispersé
Les partis de la majorité présidentielle viennent à cette rencontre en rang dispersé.
Le parti au pouvoir et son allié l’ADF/RDA restent divisés sur le statut de l’article 37 de la Constitution. « Il n’est pas question de revoir notre position sur le maintien de l’article 37 actuel », tranche Zakaria Tiemtoré de l’ADF/RDA.
Du coté du CDP, le parti au pouvoir, on se veut optimiste.
« Nous continuons les concertations, nous serons autour de la table avec un esprit d’ouverture pour l’obtention d’un compromis », espère un responsable de ce parti.
La médiation montre des signes de faiblesse, selon certains analystes
Mais une autre difficulté se présente au président Jean-Baptiste Ouédraogo : la cohésion au sein de son équipe de médiation. Avec la démission du pasteur Samuel Yaméogo, de la Fédération des Eglises et missions évangéliques pour un « problème d’homogénéité », des membres du groupe de médiateurs et l’absence de l’archevêque Paul Ouédraogo à la dernière rencontre, certains analystes pensent déjà que la médiation montre des signes de faiblesse.
Source : Rfi.fr