Burkina Faso: le parti présidentiel se dit prêt à des «concessions»

Les négociations battent leur plein entre le camp présidentiel burkinabè et l'opposition sur le projet de modification de la Constitution devant permetre à Blaise Compaoré de se représenter en 2015. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti présidentiel) se dit prêt à des concessions, sous réserve que l'opposition en fasse autant.



Blaise Compaoré, le président burkinabè, pourrait se représenter en 2015, si la Constitution est modifiée. Reuters
Un nouveau round de négociation se tiendra ce lundi 10 février au Burnkina Faso entre le pouvoir et l’opposition pour tenter de sortir le pays de la crise. « Nous sommes toujours disposés à discuter en vue de parvenir éventuellement à un consensus », explique Achille Tapsoba, secrétaire à la communication du parti présidentiel, le CDP. « Les dispositions sont claires de part et d’autre, c’est d’aller dans le sens d’un dialogue constructif. »
Au coeur du débat : le projet de révision constitutionnelle qui permettrait notamment au président Blaise Compaoré de se présenter pour un nouveau mandat en 2015. Une partie de la majorité présidentielle souhaite pour cela une révision de l'article 37 de la Constitution. L'opposition s'y oppose, tout comme le médiateur, qui n’est autre que l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo. Ce dernier recommande de ne pas toucher à cet article 37, qui limite les mandats présidentiels.
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« Nous avons considéré cela comme des propositions du médiateur et non pas des positions », estime cependant Achille Tapsoba. « Si le médiateur a une position déjà tranchée, alors il n’y a plus de médiation. Nous considérons par conséquent que ce sont des propositions mises sur la table des discussions et que nous allons discuter. »
Le CDP veut « des concessions de part et d'autre »
A contrario, le médiateur a approuvé l'idée de la création d’un Sénat avec une composition concertée avec l'opposition. Celle-ci s’oppose quant-à elle à cette éventualité, estimant que cette nouvelle institution pourrait servir d'instrument pour modifier la Constitution.
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« Nous sommes disposés à avoir des discussions sur le Sénat et à tomber d’accord avec l’opposition sur une formule qui arrangerait tout le monde, tempère le responsable du CDP. Je pense que nous ne pouvons pas entrer dans ces négociations avec des positions non négociables. On doit avoir la prédisposition de pouvoir faire des concessions de part et d’autre. »
Achille Tapsoba reste néanmoins très prudent sur la teneur des concessions que pourrait faire le camp présidentiel, et notamment si celles-ci pourraient ou non concerner l’article 37. « Tout comme l’opposition pourrait faire des concessions, nous pouvons en faire également. Tout dépend de l’évolution du dialogue et de la discussion."

Source : Rfi.fr



Samedi 8 Février 2014 09:29


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