Burkina Faso: le «projet d’accord politique» divise le pays

Les médiateurs de la Cédéao ont proposé dimanche soir à Ouagadougou un « projet d'accord politique de sortie de crise » au Burkina Faso, prévoyant de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d'Etat militaire, et d'amnistier les putschistes. Sur place, les réactions sont plutôt négatives du côté de la société civile par exemple, tandis qu'on se réjouit dans le camp des partisans de l'ancien président Compaoré.



Les manifestants chantent des slogans devant l'hôtel Laico de Ouagadougou, le 20 septembre. AFP PHOTO / SIA KAMBOU

Trois jours de négociations intenses à l'hôtel Laico de Ouagadougou n’auront pas permis de dégager un accord, mais simplement des propositions de sortie de crise, un « projet d'accord  », que les chefs d’Etat de la Cédéao seront chargés d'examiner lors d’un sommet extraordinaire mardi prochain. En attendant, les propositions sont loin de faire l’unanimité.

Certes, dans les rangs du CDP, le parti de Blaise Compaoré, les militants se réjouissent. Quasiment toutes leurs revendications sont satisfaites, notamment celle consistant à rendre éligibles aux prochains scrutins les candidats pro-Compaoré que la Cour constitutionnelle a exclu du processus électorale. Et du côté des militaires putschistes, la victoire est par ailleurs double, puisqu'une loi d’amnistie sera mise sur la table avant la fin du mois, et que toute réforme de l’armée est reportée au lendemain des prochaines élections. 

Mais si certains disent que ces propositions permettent l’apaisement, en rétablissant Michel Kafando à la tête de la transition avant le 30 septembre, et en prônant la libération de toutes les personnes emprisonnées depuis le putsch du 17 septembre, d'autres considèrent en revanche qu’elles entérinent le coup d’Etat.

Source : Rfi.fr



Lundi 21 Septembre 2015 08:18


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