L’opposition a rencontré ses militants dans le stade Sangoulé Lamizana, qui n’a pas fait le plein. Ses leaders accusent le parti au pouvoir d’avoir usé de plusieurs méthodes pour dissuader les populations de la ville de Bobo-Dioulasso d’assister à ce rassemblement. « On n’espérait pas avoir plus de monde, explique Ablassé Ouédraogo, président du Faso autrement. Ce que je peux dire, c’est que nous avons réussi notre pari. Et je pense que l’opposition, conformément à sa feuille de route, continuera à sensibiliser les Burkinabè sur la nécessité de ne pas aller au référendum, sur la nécessité de ne pas modifier l’article 37 [qui permettrait au chef de l'Etat, Blaise Compaoré, de briguer un nouveau mandat, ndlr]. »
Au même moment, sur l’une des places publiques de la ville, le parti au pouvoir rencontrait ses jeunes militants. Selon le secrétaire général provincial du Congrès pour la démocratie et le progrès, ce rassemblement n’était pas une riposte au meeting de l’opposition. « Chacun ses militants, affirme Salia Sanou. Tous les partis politiques peuvent organiser des meetings le même jour. Et puis, chacun invite ses militants. On ne peut pas aller à un combat dans le désordre. Et nous pensons que le référendum aura bel et bien lieu mais il faut s’y préparer. »
Malgré les divergences de vue sur la tenue du référendum sur l’article 37 de la Constitution, les deux camps ont appelé les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
Source : Rfi.fr