"Depuis le déclenchement du sit-in le 6 février, jusqu’à l’heure actuelle, aucune rencontre n’a eu lieu entre le SYNAFI et le ministre (Hadizatou Rosine Coulibaly)", a déclaré Mohamed Savadogo secrétaire général du SYNAFI, ajoutant que son Organisation "entend durcir le mouvement si rien n’est fait" après la grève de 120 heures.
Les agents des finances dénoncent le "non-respect des engagements de madame le ministre (Rosine Coulibaly) consignés dans le protocole d’accord qu’elle a signé le 02 août 2016", a poursuivi M. Savadogo, relevant une "attitude non constante et méprisante de l’autorité à leur égard".
L’attitude de madame le ministre "est inacceptable d’autant plus que ledit projet d’arrêté est le fruit des travaux du comité institué en août 2016 par le ministre elle-même", selon le secrétaire général du SYNAFI pour qui "non seulement (Rosine Coulibaly) n'écoute pas les agents et ne propose pas de solutions" à leurs préoccupations.
M. Savadogo a rassuré que leur mouvement ne conduira pas à un "blocage des salaires en fin de mois" car les fonctionnaires du pays "ne sont pas responsables de leur situation".
Le sit-in observé sur près de trois semaines par les agents des finances a conduit au "blocage dans l’exécution budgétaire dans les ministères, à un non renouvellement des marchés publics et à la suspension de la mise en œuvre des indicateurs de développement" entre autres, ont relaté les responsables du SYNAFI.
Le SYNAFI exige la satisfaction de sa plate-forme revendicative qui évoque entre autres le "respect des profils dans la responsabilisation des acteurs, une absence de plan de carrière des agents, des réformes institutionnelles et l’équité dans la répartition des motivations financières servies à l’ensemble des agents du département".