Selon un correspondant de la BBC dans la capitale Ouagadougou, le bras de fer a finalement tourné en faveur du Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida.
En situation de vacance du pouvoir, la Constitution du Burkinè prévoit que l'intérim à la tête de l'Etat doit être assuré par le président de l'Assemblée nationale, mais l'Assemblée a été dissoute jeudi soir.
Le général Traoré, qui est considéré comme proche de Blaise Compaoré, n'a pas le soutien des manifestants.
Le lieutenant-colonel Zida a renforcé son emprise sur la situation, en faisant trois annonces :
- La fermeture des frontières aériennes et terrestres.
- L'appel aux Secrétaires généraux des ministères invités à prendre toutes les dispositions appropriées pour assurer La continuité de l’administration.
- Enfin, un couvre-feu est instauré sur l’ensemble du territoire national de 19h à 6h.
Mais aucune déclaration de soutien à ce régime militaire en installation n’a été faite par les partis politiques.
Silence également du côté de la société civile dont des organisations ont cependant prévu une rencontre avec la presse à 10h Gmt ce Samedi.
Cependant des manifestants ont mis en garde les nouvelles autorités : Nous ne voulons pas remplacer une dictature par une autre dictature!
Face à ces dissensions apparues au sein de l'armée, le chef de l'opposition burkinabè Zéphirin Diabré a dit espérer que les deux factions militaires qui ont revendiqué le pouvoir parviendront à "s'entendre", après la démission du président Blaise Compaoré.
Selon le texte du communiqué signé par Blaise Compaoré, de nouvelles élections devraient avoir lieu dans un délai de 3 mois.
Mais même si l'on évoque un retour à l'ordre constitutionnel le plus rapidement possible, le calendrier de la transition reste flou.
L'incertitude règne depuis que Blaise Compaoré a démissionné le 31 octobre en raison de violentes manifestations face à sa tentative de briguer un nouveau mandat après 27 années passées au pouvoir.