C'est officiel, la charte de transition, qui va permettre de lancer concrètement les travaux de la transition politique, a été signée sous les applaudissements par tous les acteurs impliqués dans cette transition : les forces de défense et de sécurité, les partis politiques, les autorités religieuses et la société civile.
Les applaudissements ont été particulièrement nourris lorsque le lieutenant-colonel Zida a levé vers le ciel le document signé. Applaudissements également pour tous les autres signataires : Zéphirin Diabré le leader de l’opposition politique, Amadou Dabo député de l’ancienne majorité au pouvoir, le juriste Luc Marius Ibriga pour la société civile. C’est ce dernier qui a véritablement conçu ce texte fondateur. Et enfin l'abbé Henri Yé pour les religieux.
Poing levé
Autre image forte de cette cérémonie, l’hymne chanté en ouverture avec fierté par toute la salle, civils et militaires, jeunes citoyens poing levé. Le lieutenant-colonel Zida participant d’ailleurs à ce geste de fierté. Ablassé Ouedraogo, l’un des leader de l’opposition politique a lu ensuite l’ensemble de la charte. Il a été ovationné, car il a énormément travaillé sur le texte.
Le lieutenant-colonel Zida a clôturé la cérémonie par un discours lors duquel il a déclaré « l’insurrection a redonné aux Burkinabè leur dignité. Il y aura désormais dans notre cher pays un avant et un après 31 octobre 2014. »
Michel Kafando président de la transition
Puis, après une réunion de quatre heures, le collège de désignation a sélectionné trois personnalités parmi lesquelles sera choisi le président de la transition : Joséphine Ouedraogo, née Guisso, qui fut ministre de l’Essor familial et de la Solidarité sous Thomas Sankara de 1984 à 1987, Cherif Sy, journaliste, créateur de l’hebdomadaire Bendré, et enfin le diplomate de carrière Michel Kafando. Les auditions de ces trois candidats ont débuté peu avant minuit (TU).
C'est finalement le diplomate Michel Kafando qui a été nommé tôt lundi matin président de la transition. Agé de 72 ans, ayant fait une partie de ses études en France, Michel Kafando a été ambassadeur de Haute-Volta au début des années 1980, puis ambassadeur du Burkina Faso entre 1998 et 2011.mais il a fallu plusieurs jours pour organiser la signature officielle de ce document. Des personnalités venues de tout le pays ont dû se déplacer dans la capitale pour cet évènement. Il a aussi fallu régler plusieurs problèmes logistiques.
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