Le premier objectif de la transition est d’organiser des élections libres et transparentes pour donner au Burkina Faso de nouvelles institutions. C’est la clarification faite par le président Michel Kafando, hier, lors d'une conférence de presse. Un calendrier électoral sera établi en concertation avec la commission électorale nationale indépendante dès le mois de janvier 2015 :
« Nous allons rencontrer la commission électorale au mois de janvier et mettre en place un programme de rigueur pour les préparations et la tenue des élections », a déclaré le président de la transition. Comme difficulté à surmonter, le président Kafando a fait cas du fichier et du code électoral, ainsi que de la question du vote des Burkinabè résidant à l’étranger.
Dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo
Quant aux dossiers Thomas Sankara et Nobert Zongo, ils feront l’objet d’examen au cours des états généraux de la justice. « La famille Sankara a attaqué l’Etat burkinabè. Nous allons laisser les choses suivre leur cours et nous allons voir sous quelle forme donner une réponse à la famille Sankara » a expliqué Michel Kafando.
Visiblement révolté sur le cas du dossier Norbert Zongo, le président de la transition a réaffirmé sa réouverture. « On a créé des commissions d’enquête et on n’a rien trouvé au bout du compte que de dire un non-lieu. Il n’est pas question pour nous de solder ce que nous considérons comme une injustice », a-t-il fait savoir.
En tapant du poing sur la table, Michel Kafando a donné des explications sur la présence de militaires au sein du gouvernement. « C’est nous qui avons voulu que les militaires restent avec nous. Pendant que nous étions en train d’échafauder les choses, il y avait des gens qui travaillaient à une déstabilisation du pays », affirme-t-il avec conviction.