Le chef de la communauté des Mossi l'a reçu depuis son trône avec, à ses côtés, l'archevêque Philippe Ouédraogo et l'imam Sana Aboubacar, le chef de la communauté musulmane.
Prenant la parole après sa rencontre avec le colonel Zida, le chef de la communauté des Mossi a indiqué que "les gens veulent la paix et que les militaires doivent faire tout leur possible pour démarrer le processus de paix dans le pays. Nous avons dit à l’armée qu’elle se devait de faciliter ce processus de paix, parce que tout le monde veut la paix.
Critique du régime
Aucun leader religieux ne s’était exprimé depuis la démission de Blaise Compaoré vendredi 31 octobre.
Dans une longue lettre pastorale adressée au Chef de l'État en 2013, les Évêques avaient d’ailleurs critiqué le régime en estimant que la gouvernance était "de plus en plus déconnectée de la réalité et de l'éthique sociale".
En effet, l’Église catholique s’inquiétait pour la paix et l'équilibre social, et avait rejeté la prochaine mise en place du Sénat.
Tensions latentes
Même si le calme est revenu dans les rues de la capitale, un commerçant a indiqué au correspondant de la BBC qu’il pressentait de nouvelles manifestations si l'armée reste au pouvoir.
Le président Blaise Compaoré a démissionné vendredi 31 octobre après 27 ans au pouvoir. Il a fui avec sa famille en Côte-d'Ivoire alors que de violentes protestations faisaient rage dans plusieurs villes du pays.
Une dizaine de morts et plusieurs blessés sont recensés par des ONG internationales même si le bilan humain est pour le moment difficile à évaluer.