Pour protester contre ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat constitutionnel », l’opposition burkinabè, réunie autour du chef de son chef de file, entame sa campagne de désobéissance civile par une journée nationale de protestation dans tout le pays.
« Je ne vois même pas ce vote avoir lieu puisque nous rentrons dans une phase de lutte pour qu’il n’ait pas lieu, mais si jamais il avait lieu, je ne vois plus quelle crédibilité un député pourra avoir à nos yeux, explique Sara Sérémé, présidente du Parti pour la démocratie et le progrès.Nous n’avons pas fixé de date limite tant que nous n’aurons pas atteint notre objectif ».
Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, demande aux députés de se joindre à leur lutte contre toute modification de l’article de 37 de la Constitution : « L’opposition politique appelle tous les députés patriotes épris de paix et de liberté à faire montre de dignité et à se démarquer du clientélisme. C’est maintenant au peuple burkinabè qu’il appartient de prendre son destin en main, de s’assumer. C’est aux Burkinabè de savoir ce qu’ils veulent et de le manifester ».