Le verdict a été accueilli par des cris de colère de nombreux jeunes présents dans la salle d’audience de Bujumbura mardi soir 4 juin et par les pleurs des familles des 23 condamnés.
Ce verdict a été accueilli par des cris de colère de nombreux jeunes présents dans la salle d’audience mardi soir 4 juin, et par les pleurs des familles des 23 condamnés. Et pour justifier des peines aussi lourdes, la justice burundaise ne cache pas aujourd’hui que derrière la nécessité de punir une faute personnelle, il y a aussi une volonté de lancer un sérieux avertissement à tous ceux qui seraient tentés de s’opposer aux décisions de la CNTB, chargée de régler les conflits fonciers, alors que de tels cas de restitutions vont aller croissants.
« C’est pour dissuader les éventuels délinquants, pour que demain, explique le porte-parole de la cour suprême du Burundi, Elie Ntungwanayo, ils ne puissent pas tomber dans la même erreur de commettre la même infraction. Donc c’est un objectif en fait d’éducation de la société ».
Mais la société civile burundaise tire de nouveau la sonnette d’alarme. L’un de ses principaux activistes met en garde contre des décisions qui pourraient ressembler à une revanche de la majorité hutue sur la minorité tutsie : « Elles radicalisent les positions, dit Pacifique Nininahazwe, elles renforcent la méfiance entre les ethnies, beaucoup vont comprendre ce jugement comme un jugement contre une communauté ethnique. Je pense qu’on devrait se garder de prendre ce genre de décisions dans un contexte de tension comme celui-ci ». Pacifique Nininahazwe appelle donc le pouvoir burundais à privilégier la voie du dialogue.
Source : Rfi.fr
« C’est pour dissuader les éventuels délinquants, pour que demain, explique le porte-parole de la cour suprême du Burundi, Elie Ntungwanayo, ils ne puissent pas tomber dans la même erreur de commettre la même infraction. Donc c’est un objectif en fait d’éducation de la société ».
Mais la société civile burundaise tire de nouveau la sonnette d’alarme. L’un de ses principaux activistes met en garde contre des décisions qui pourraient ressembler à une revanche de la majorité hutue sur la minorité tutsie : « Elles radicalisent les positions, dit Pacifique Nininahazwe, elles renforcent la méfiance entre les ethnies, beaucoup vont comprendre ce jugement comme un jugement contre une communauté ethnique. Je pense qu’on devrait se garder de prendre ce genre de décisions dans un contexte de tension comme celui-ci ». Pacifique Nininahazwe appelle donc le pouvoir burundais à privilégier la voie du dialogue.
Source : Rfi.fr