Le choix s’est donc porté très logiquement sur le général Godefroid Niyombaré, qui dirigeait déjà la tentative de coup d’Etat des 13 et 14 mai 2015, au plus fort de la répression des manifestations contre le 3e mandat du président Pierre Nkurunziza. Il devient officiellement « coordinateur général » des Forces républicaines du Burundi.
Il faut dire qu’à 47 ans, cet ancien compagnon d’armes du président Nkurunziza au sein de la rébellion du CNDD-FDD, aujourd’hui au pouvoir, était incontournable. Il a été le premier chef d’état-major hutu de l’histoire de l’armée burundaise, puis chef du Service national de renseignement, une sorte de police présidentielle.
Ce fidèle parmi les fidèles se serait peu à peu éloigné de Nkurunziza parce qu’il ne supportait plus « les dérives » du régime. D’où la tentative de putsch qui a échoué et sa fuite à l’étranger.
Le général Niyombaré sera secondé à la tête de la nouvelle rébellion par d’anciens hauts gradés de l’armée et de la police du Burundi, qui ont déserté comme lui, et qui ont été apparemment choisis en tenant compte d’un savant équilibre régional et ethnique, entre Hutus et Tutsis.
Même si les corps de défense du Burundi semblent aujourd’hui très divisés, le rapport de force leur serait très favorable. Les Forebu chercheraient donc à unir sous leur bannière les différents groupes armés opérant sur le terrain.
Et ce n’est pas un hasard si cette annonce coïncide avec l’arrivée d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi 21 janvier à Bujumbura.