Le second vice-président burundais Gervais Rufyikiri (ici le 29 octobre 2012).
Pendant ces deux jours, le deuxième vice-président burundais Gervais Rufyikiri , accompagné de nombreux ministres et cadres, a présenté des dizaines de projets aux bailleurs. Ceux-ci ont beaucoup écouté, discuté, mais au final, ils se sont contentés de reprendre pratiquement les promesses, plutôt générales, de Genève. Et ils ont profité de la tribune pour décliner sur tous les tons, les conditions pour que les fonds promis soient débloqués ou augmentés.Marc Gedopt, l’ambassadeur de Belgique, l’un des principaux donateurs bilatéraux de ce pays a indiqué que « ce montant sera naturellement fortement dépendant du déroulement des élections de 2015 et de l’évolution des libertés politiques dans le cadre de la bonne gouvernance. Donc c’est un défi ».
Officiellement, le gouvernement burundais s’est réjoui des résultats de cette conférence, « conformes aux attentes », mais en aparté, de nombreux officiels ne cachent pas leur déception. Le deuxième vice-président Gervais Rufykiri, à la manœuvre dans le domaine économique au Burundi, a tenté de donner des gages à la communauté internationale.
« Les différents partenaires ont été compréhensifs et reconnaissent les avancées dans les différents secteurs de la vie de la nation burundaise, et reconnaissent aussi qu’il y a des défis, autant que les Burundais, parce que nous avons toujours dit que le chemin à parcourir est encore long ». Mais ça ne sera pas suffisant. Beaucoup aujourd’hui exigent du concret.
Source : Rfi.fr