Depuis cette annonce, il y a foule devant la Radio publique africaine, à Bujumbura. Une foule impressionnante de plusieurs milliers de personnes est déjà rassemblée pour célébrer cette libération, même si la remise en liberté effective de Bob Rugurika pourrait n'intervenir que dans les prochaines heures, voire même demain, selon son avocat.
La joie également des organisations qui ont plaidé pour cette libération, depuis l'incarcération le 20 janvier du patron de la Radio publique africaine, parmi lesquelles l'ACAT, la FIDH, Trial ou encore Human Rights Watch. L'information a été multi-diffusée sur les réseaux sociaux.
15 millions de francs burundais de caution
Il reste néanmoins quelques formalités. D'abord, il faut taper la décision qui a été manuscrite pour qu'elle soit notifiée au détenu, Bob Rugurika. C'est le préalable procédural. Et puis surtout il lui faudra payer une caution de 15 millions de francs burundais, soit plus de 8 000 euros.
Ce n'est pas rien, même pour une radio comme la RPA qui est la plus écoutée du pays. Mais l'avocat de Bob Rugurika est plutôt confiant : il semble sûr que les amis de la RPA, si ce n'est la radio elle-même, se cotiseront - si nécessaire - pour permettre cette remise en liberté.
Une remise en liberté assortie de quelques conditions. D'abord, Bob Rugurika ne devra pas quitter le pays. Et puis surtout, il devra se présenter devant le magistrat instructeur tous les lundis. Il reste à la disposition de la justice.