Les évènements se sont produits entre 20 heures et minuit trente dans de nombreux endroits de la capitale, selon la police et des habitants. Et notamment dans des quartiers où les forces de l’ordre avaient effectué des opérations de désarmement la semaine dernière. Ces opérations s’étaient déroulées sans incident majeur, jusqu’à présent.
Dans les quartiers sud à Kinindo et Musaga, un policier a été tué et trois autres blessés lors d’attaques simultanées sur leurs positions. Non loin de là, deux civils ont également trouvé la mort à Kinanira et Kanyosha. Des personnes probablement victimes de balles perdues, selon une source policière qui souhaite garder l’anonymat.
Dans les quartiers nord, dont les habitants avaient massivement fui ces dernières semaines, une grenade aurait éclaté à Mutakura, faisant quatre blessés parmi les forces de l’ordre. Le porte-parole affirme également avoir saisi des armes. A Rohero, c’est la résidence du maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, qui a été visée par des tirs de grenades. Des véhicules sont endommagés, mais on ne déplore pas de victime.
Revendication des insurgés
Ces attaques ont été revendiquées par un ancien officier supérieur de l’armée au nom des insurgés. Mais ces derniers rejettent en revanche toute responsabilité dans l’attaque d’un bar de nuit dans le centre de Bujumbura. Bilan : quatre personnes ont été tuées par balle, trois dans le bar et une quatrième à proximité. Deux rues plus loin, un autre établissement avait déjà été pris pour cible la veille, faisant une victime.
Les violences se poursuivaient ce lundi à la mi-journée. Des grenades ont éclaté dans les quartiers de Kamenge (nord), Buyenzi (centre) et Musaga (sud). Pas plus de détails pour le moment, mais l’armée serait en cours d’intervention à Ngagara, dans le nord de la capitale burundaise.
Source : Rfi.fr