Dans la capitale Bujumbura, des maisons closes sont installées dans tous les quartiers.. AFP/Esdras Ndikumana
Après six mois passés à enquêter sur le terrain, ce que Florence Boivin Roumestan a vu dépasse, et de loin, n’importe quelle fiction. Elle parle d’un trafic humain sexuel d’une ampleur inégalée au Burundi.
Des jeunes filles de 10 à 16 ans sont recrutées dans les villages les plus pauvres et les plus reculés de ce pays, acheminées dans les villes, où elles sont alors placées dans des maisons closes qu’on trouve dans toutes les agglomérations et à Bujumbura, dans tous les quartiers. «On commence à en percevoir l’ampleur ! Il y a des maisons closes partout !», s’exclame Florence Boivin Roumestan, de l'ONG Justice et équité.
Affamées et battues
L’autre cible privilégiée de ces réseaux mafieux : de jeunes lycéennes, qui sont appâtées par des rabatteurs, souvent des camarades de classe, selon la présidente de la Fondation canadienne Justice et équité, qui explique pourquoi toutes ces filles n’osent pas parler : « Parce qu’il faut les rendre dociles, il faut les dompter. Donc, on les bat, on les affame, de façon à ce qu’elles soient complètement obéissantes à la trafiquante.»
Un réseau connu de la police
Ces révélations on fait l’effet d’un électrochoc sur la société burundaise, qui ne savait pas, ou qui fermait les yeux. Mais, lundi 23 septembre, c’est la propre commandante de la police burundaise des mineurs qui est venue confirmer toutes ces accusations.
« Ce que la dame a dit, elle n’a pas menti. Mais ce n’est pas vraiment nouveau. C’est un phénomène qui est là depuis quelques années », a précisé la colonelle Christine Sabiyumba. Elle a également expliqué comment tout cela est « bien organisé », notamment avec des groupes de jeunes lycéennes que l’on trouve dans tous les quartiers de la capitale burundaise.
Source : Rfi.fr
Des jeunes filles de 10 à 16 ans sont recrutées dans les villages les plus pauvres et les plus reculés de ce pays, acheminées dans les villes, où elles sont alors placées dans des maisons closes qu’on trouve dans toutes les agglomérations et à Bujumbura, dans tous les quartiers. «On commence à en percevoir l’ampleur ! Il y a des maisons closes partout !», s’exclame Florence Boivin Roumestan, de l'ONG Justice et équité.
Affamées et battues
L’autre cible privilégiée de ces réseaux mafieux : de jeunes lycéennes, qui sont appâtées par des rabatteurs, souvent des camarades de classe, selon la présidente de la Fondation canadienne Justice et équité, qui explique pourquoi toutes ces filles n’osent pas parler : « Parce qu’il faut les rendre dociles, il faut les dompter. Donc, on les bat, on les affame, de façon à ce qu’elles soient complètement obéissantes à la trafiquante.»
Un réseau connu de la police
Ces révélations on fait l’effet d’un électrochoc sur la société burundaise, qui ne savait pas, ou qui fermait les yeux. Mais, lundi 23 septembre, c’est la propre commandante de la police burundaise des mineurs qui est venue confirmer toutes ces accusations.
« Ce que la dame a dit, elle n’a pas menti. Mais ce n’est pas vraiment nouveau. C’est un phénomène qui est là depuis quelques années », a précisé la colonelle Christine Sabiyumba. Elle a également expliqué comment tout cela est « bien organisé », notamment avec des groupes de jeunes lycéennes que l’on trouve dans tous les quartiers de la capitale burundaise.
Source : Rfi.fr