Au Burundi, les événements semblent donner raison à Navi Pillay, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, qui avait dénoncé vendredi 7 mars les restrictions aux libertés politiques et civiles, disant craindre des violences politiques nées de ces frustrations.
Ce samedi, explosion d’une centaine de grenades lacrymogènes et même d’une grenade offensive, tirs à l’arme automatique pendant plus d’une heure : certains ont eu l’impression de revivre les années sombres du Burundi, notamment avec un assaut des plus violents de la police sur le siège du MSD où était détenus en otages deux policiers, selon la police. Le bilan encore provisoire de ces affrontements. Au moins vingt militants du parti MSD et cinq policiers ont été blessés, selon des sources concordantes. Et désormais, la machine répressive est en marche.
Une centaine de militants du parti d’opposition ont été arrêté depuis samedi et 38 parmi eux ont déjà été inculpés, notamment de rébellion. Ils sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et désormais écroués à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, où les autres ne devraient pas tarder à les rejoindre, en attendant leur procès qui doit se tenir selon une procédure d’urgence.
Enfin, un mandat d’arrêt a été émis contre le leader du parti MSD, Alexis Sinduhije, qui est entré en clandestinité. Hier, dimanche, le porte-parole de la police du Burundi, le colonel Hermenégilde Harimenshi, a justifié cette chasse à l’homme en accusant les militants du parti d’opposition d’avoir cherché à perturber l’ordre public. Alexis Sinduhije, lui, assure qu’ils sont en train de se battre pour leurs droits politiques et civils.
Source : Rfi.fr
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