Quelques fleurs, quelques mots, des larmes et des prières aussi, et le bruit de l'océan venant cogner sur le sable fin. Mais surtout une très grande émotion pour les Chipolopolos. Présents depuis le début du tournoi à Bata, en Guinée Equatoriale, les Zambiens sont arrivés hier matin dans la capitale gabonaise, lieu de la finale contre la Côte-d'Ivoire. Et naturellement, ils ont respecté leur promesse d'honorer leurs chers disparus, cette équipe de légende qui périt le 27 avril 1993 dans un accident d'avion alors qu'elle partait affronter le Sénégal.
A Lusaka (capitale de la Zambie), il existe à l'entrée du stade de l'Indépendance un mémorial pour cette équipe, dont une grande partie des membres avaient joué les JO 1988 et atteint les demies de la CAN 1992. Tous les joueurs morts en 1993 étaient mariés ou avaient des enfants, et leurs familles ont dû souvent patienter longtemps avant d'obtenir, légitimement d'ailleurs, des compensations financières, souvent bien modestes. Régulièrement, la presse zambienne s'est fait l'écho des difficultés de ces familles si particulières, où certains enfants ont grandi sans jamais connaître leur père, pourtant un héros national.
L'authentique exploit de 1994
De nombreux pays, comme le Danemark, la Grande-Bretagne et la France, se sont associés en 1993 dans un bel élan de solidarité à la Zambie, contrainte de rebâtir en un mois une sélection nationale. Chez nous, ce fut Philippe Goubet (passé comme entraîneur de club au Gabon) qui fut chargé d'assister les nouveaux Chipolopolos, tandis que l'Ecossais Ian Porterfield - décédé depuis - avait été nommé sélectionneur. La Zambie eut droit à deux stages en France, dont un à Clairefontaine, et disputa de nombreux matches tests dans l'hexagone. Six mois plus tard, Porterfield disputait la finale de la CAN à Tunis, perdue (2-1) contre le Nigeria. Un authentique exploit pour cette équipe, habitée par le souvenir des disparus, et guidée par l'ambition d'honorer l'esprit des gars de 1993. Nous étions, en 1993 et 1994, auprès de cette équipe, et rarement on vit une sélection africaine aussi sympathique et joueuse.
Deux ans plus tard, elle était encore demi-finaliste de la CAN. Cette équipe reconstituée ne connut qu'un couac finalement, un match amical contre la Belgique avant le Mondial 1994, perdu 9-0 à Bruxelles. Dix-neuf ans se sont écoulés depuis le crash de l'avion militaire de la Zambie, mais il ne se passe pas un jour en Zambie où l'on n'évoque pas ceux qui, peut-être, auraient dû participer au Mondial 1994. Leurs héritiers de 1994 n'y sont jamais parvenus. Voilà donc ceux de 2012, emmenés par Hervé Renard, investis de cette mission. La plus immédiate est de remporter, dimanche à partir de 20h30 la première CAN de l'histoire du pays.
Avec France football
A Lusaka (capitale de la Zambie), il existe à l'entrée du stade de l'Indépendance un mémorial pour cette équipe, dont une grande partie des membres avaient joué les JO 1988 et atteint les demies de la CAN 1992. Tous les joueurs morts en 1993 étaient mariés ou avaient des enfants, et leurs familles ont dû souvent patienter longtemps avant d'obtenir, légitimement d'ailleurs, des compensations financières, souvent bien modestes. Régulièrement, la presse zambienne s'est fait l'écho des difficultés de ces familles si particulières, où certains enfants ont grandi sans jamais connaître leur père, pourtant un héros national.
L'authentique exploit de 1994
De nombreux pays, comme le Danemark, la Grande-Bretagne et la France, se sont associés en 1993 dans un bel élan de solidarité à la Zambie, contrainte de rebâtir en un mois une sélection nationale. Chez nous, ce fut Philippe Goubet (passé comme entraîneur de club au Gabon) qui fut chargé d'assister les nouveaux Chipolopolos, tandis que l'Ecossais Ian Porterfield - décédé depuis - avait été nommé sélectionneur. La Zambie eut droit à deux stages en France, dont un à Clairefontaine, et disputa de nombreux matches tests dans l'hexagone. Six mois plus tard, Porterfield disputait la finale de la CAN à Tunis, perdue (2-1) contre le Nigeria. Un authentique exploit pour cette équipe, habitée par le souvenir des disparus, et guidée par l'ambition d'honorer l'esprit des gars de 1993. Nous étions, en 1993 et 1994, auprès de cette équipe, et rarement on vit une sélection africaine aussi sympathique et joueuse.
Deux ans plus tard, elle était encore demi-finaliste de la CAN. Cette équipe reconstituée ne connut qu'un couac finalement, un match amical contre la Belgique avant le Mondial 1994, perdu 9-0 à Bruxelles. Dix-neuf ans se sont écoulés depuis le crash de l'avion militaire de la Zambie, mais il ne se passe pas un jour en Zambie où l'on n'évoque pas ceux qui, peut-être, auraient dû participer au Mondial 1994. Leurs héritiers de 1994 n'y sont jamais parvenus. Voilà donc ceux de 2012, emmenés par Hervé Renard, investis de cette mission. La plus immédiate est de remporter, dimanche à partir de 20h30 la première CAN de l'histoire du pays.
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