« Ils auraient dû faire le tirage au sort dans la foulée », lance aux officiels de la Confédération africaine de football une journaliste, dans le petit stade de Mongomo transformé en véritable théâtre. « C’est le règlement », lui répond l’homme au costume bleu. Un règlement qui n’est pas contesté par les joueurs. Sauf qu’ils auraient tout de même préféré une séance de tirs au but.
Henri Kasperczak : « Il y a de grands joueurs qui ratent des penalties »
Appuyé contre un poteau dans les couloirs du stade, le regard dans le vide, Abdoulaye Diaby, première CAN au compteur et passeur décisif sur le but de Modibo Maïga, semblait bien dépité. Tout comme le sélectionneur malien, le Français Henri Kasperczak. Quant au capitaine Seydou Keita, il n’a pas dit un mot à l’issue de la rencontre. Le joueur de l’AS Rome, le visage défait, la tête dans les mains et la démarche fatiguée n’a pas voulu donner son sentiment. Sans son penalty raté, il aurait pu changer le cours de cette rencontre. « Il y a de grands joueurs qui ratent des penalties, c'est malheureux pour lui et pour nous. Mais il se sent bien et nous avec lui, on est bien », confie en substance Henri Kasperczak. La nuit va être longue pour les Maliens. Mais les Guinéens ne sont pas plus heureux.
« Il faut s’en remettre au sort, on va attendre demain et voir se qui va se passer », confie Michel Dussuyer, le sélectionneur guinéen. « On souffert en seconde mi-temps, on a eu du mal à mettre le pied sur le ballon et on a reculé. Les joueurs ont été courageux pour décrocher ce nul qui nous permet de rester invaincus dans cette poule et de continuer à y croire ». Il vaut mieux positiver. « On est encore en vie jusqu’à au moins demain 15 heures (GMT) », dit-il avec un rictus.
La patience et le hasard
« On va attendre, on va être patient, nous n’avons pas le choix », souligne de son côté le Malien Sambou Yatabaré. On ne sait pas s’il aime les jeux de hasard, mais il attend « une main chanceuse ». « Dans le football, il y a très peu de place pour le hasard, raconte Ibrahima Traoré, le capitaine de la Guinée. C’est bizarre d’aller se coucher sans savoir si on est qualifié ou éliminé, en sachant que l’on a fait de bonnes performances et que l’on a notre place, tout comme le Mali ». Il continue : « Si on passe, je penserais d’abord aux Maliens car ils n’ont pas mérité ça. Et ils penseront certainement à nous dans le cas contraire ». La soirée se termine sur une note de fair-play avant le verdict.
Mongomo se souviendra longtemps de cette CAN 2015 et de cette drôle d’histoire. Cette nuit, les supporters maliens et guinéens scruteront certainement le ciel de Guinée équatoriale et tenteront d’apercevoir une bonne étoile...
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