Une victoire par KO. En lice contre l’Afrique du Sud pour décrocher l’organisation de la CAN 2019, l’Egypte a écrasé son adversaire en obtenant 16 des 18 voix mardi lors du comité exécutif de la CAF (le Libérien Musa Bility est le seul à avoir voté pour l’Afsud, tandis que le Nigérian Amaju Melvin Pinnick s’est abstenu). D’après le président de la CAF, Ahmad, les deux pays étaient à égalité en termes d’infrastructures mais c’est le manque de volonté politique qui a fait la différence et plombé les Bafana Bafana. Un argument tout à fait recevable puisqu’on voyait mal la CAF se lancer dans une CAN sans avoir l’assurance que le pays-hôte respecterait ses engagements financiers. Sauf que côté sud-africain, on ne voit pas les choses de la même façon et la Fédération sud-africaine (SAFA) se plaint de ne pas avoir été battue à la loyale.
"Nous n’avons pas de problème avec l’Egypte mais avec la façon dont le processus (d’attribution) s’est déroulé" a fustigé le chef par intérim de la SAFA, Russell Paul, dans des propos rapportés par RFI. "Une délégation (sud-africaine) s’était préparée pour une présentation mercredi 9 janvier quand nous avons découvert que les Egyptiens étaient déjà sur place depuis un moment pour plaider leur cause". A ce sujet, il est vrai que l’isolement du président de la SAFA, Danny Jordaan, bien seul mardi à Dakar, a interpellé plus d’un observateur. Comme si la décision de la CAF, qui a avancé de 24h la date de son comité exécutif au dernier moment, avait pris de court les Sud-Africains et fait les affaires de l’Egypte.
L’Afsud plombée par son vote contre le Maroc ?
Dans sa lancée, Paul a même été jusqu’à dénoncer une décision "politique", sous-entendant que la CAF a puni son pays à la suite du vote de l’Afrique du Sud pour le trio Etats-Unis/Canada/Mexique plutôt que pour le Maroc au moment de la désignation du pays-hôte de la Coupe du monde 2026 en juin dernier. Interrogé par l’AFP, un proche de la CAF a admis à demi-mot que cette donnée a pesé dans la balance. "Le choix de l’Afrique du Sud pour les Etats-Unis, surtout après les critiques du président (Donald) Trump contre la population du continent, a été considéré comme anti-africain", a-t-il estimé.
Tous ces paramètres ont effectivement pu jouer, tout comme le lobbying exercé par la délégation égyptienne sur place (rappelons aussi que le siège de la CAF se situe au Caire en Egypte), contrastant avec le manque de visibilité de la candidature sud-africaine. Mais, sur le fond, la désignation de l’Egypte ne représente pas non plus un scandale malgré des inquiétudes en termes de sécurité. Charge à la CAF et aux Pharaons de faire taire les critiques en nous offrant une belle CAN.
Avec Afrikfoot
"Nous n’avons pas de problème avec l’Egypte mais avec la façon dont le processus (d’attribution) s’est déroulé" a fustigé le chef par intérim de la SAFA, Russell Paul, dans des propos rapportés par RFI. "Une délégation (sud-africaine) s’était préparée pour une présentation mercredi 9 janvier quand nous avons découvert que les Egyptiens étaient déjà sur place depuis un moment pour plaider leur cause". A ce sujet, il est vrai que l’isolement du président de la SAFA, Danny Jordaan, bien seul mardi à Dakar, a interpellé plus d’un observateur. Comme si la décision de la CAF, qui a avancé de 24h la date de son comité exécutif au dernier moment, avait pris de court les Sud-Africains et fait les affaires de l’Egypte.
L’Afsud plombée par son vote contre le Maroc ?
Dans sa lancée, Paul a même été jusqu’à dénoncer une décision "politique", sous-entendant que la CAF a puni son pays à la suite du vote de l’Afrique du Sud pour le trio Etats-Unis/Canada/Mexique plutôt que pour le Maroc au moment de la désignation du pays-hôte de la Coupe du monde 2026 en juin dernier. Interrogé par l’AFP, un proche de la CAF a admis à demi-mot que cette donnée a pesé dans la balance. "Le choix de l’Afrique du Sud pour les Etats-Unis, surtout après les critiques du président (Donald) Trump contre la population du continent, a été considéré comme anti-africain", a-t-il estimé.
Tous ces paramètres ont effectivement pu jouer, tout comme le lobbying exercé par la délégation égyptienne sur place (rappelons aussi que le siège de la CAF se situe au Caire en Egypte), contrastant avec le manque de visibilité de la candidature sud-africaine. Mais, sur le fond, la désignation de l’Egypte ne représente pas non plus un scandale malgré des inquiétudes en termes de sécurité. Charge à la CAF et aux Pharaons de faire taire les critiques en nous offrant une belle CAN.
Avec Afrikfoot
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