Objet : Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS, prenant connaissance des membres nommés au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) le samedi 13 avril 2013, a été stupéfait devant l’absence d’un représentant de la presse sur les listes. Ce manquement constitue une première depuis près de deux décennies.
Comptant plus d’un millier de membres, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication Sociale du Sénégal (SYNPICS), créé en 1984, héritier de l’Association Nationale des Journalistes du Sénégal (ANJS) et de l’Union Nationale des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (UNPICS), est une organisation qui regroupe la quasi-totalité des journalistes et techniciens du Sénégal. Il compte une expérience de plus de 3 décennies dans la lutte syndicale. Le SYNPICS, par ailleurs, est membre fondateur de l’UJAO (Union des Journalistes Africains de l’Ouest) qui regroupe les organisations de journalistes de 16 pays francophones et anglophones d’Afrique de l’Ouest dont il assure le Secrétariat exécutif. Il est membre fondateur de la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) créée en Novembre 2008. Au plan International, le SYNPICS siège au Comité Directeur de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ).
A ce titre, le SYNPICS met souvent son expertise auprès des organisations de la sous région principalement en matière d’élaboration de Conventions Collectives et de formations syndicales.
Le SYNPICS s’emploie à défendre et à préserver les intérêts moraux et matériels de ses membres. Il protège également, les droits découlant des règles éthiques et déontologiques régissant la profession de journalistes et de techniciens de la communication sociale.
Loin donc de faire de la qualité de membre du CESE une fixation ou une sinécure, nous notons que c’est sous votre magistère que le SYNPICS a perdu un acquis. Aussi, Monsieur le Président de la République, voudrions-nous rappeler le rôle et la centralité de la presse dans la vie de la Nation et dans l’approfondissement de notre système démocratique. Il ne pourrait donc y avoir de conseillers attitrés ou de défenseurs plus ardents pour la cause de la presse que les professionnels eux-mêmes.
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS, par la voix de son Secrétaire Général National, avait fait comprendre au Ministre du Travail que le gouvernement pouvait s’assumer pour la désignation des représentants des partenaires sociaux au CESE comme il l’avait fait pour la désignation des membres aux institutions sociales (Institut de prévoyance des retraités du Sénégal-IPRES et Caisse de sécurité sociale-CSS), au lieu de demander aux organisations syndicales de choisir leurs six représentants. Faut-il rappeler que pour les institutions sociales les élections de représentativité avaient été mises en avant pour le choix des représentants des travailleurs.
Nous ne discutons pas ici de la régularité et de la validité ou non des élections de représentativité qui sont désormais derrière nous. Nous voulons simplement vous faire remarquer que ces élections n’ont pas engagé toutes les organisations syndicales, notamment le SYNPICS. Ce qui n’enlève en rien la représentativité du syndicat dans son secteur.
Il s’agit simplement de comprendre que la presse, élément moteur de la vie démocratique, ne pourrait et ne devrait être absente dans une institution pareille. Si tant est que celle-ci est dédiée à la réflexion, à la recherche, à la proposition de solutions et de conseils sur les questions économiques, sociales et environnementales.
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS prend date avec l’histoire par cette lettre ouverte. Nous voudrions néanmoins rappeler que ce choix délibéré d’écarter un représentant de la presse au CESE n’est pas la première surprise notée sous votre magistère. En effet, la nomination des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été faite sans rupture aucune par rapport à ce qui se faisait sous le Président Wade. Il est vrai que deux journalistes siègent dans la nouvelle structure. Ils ne sont pas pour autant des représentants envoyés par la profession. C’est pourquoi, sous Wade, nous n’avions jamais reconnu les décisions émanant du CNRA.
Monsieur le Président de la République,
Après votre brillante élection à la magistrature suprême, le SYNPICS s’attendait à une rupture sérieuse d’avec l’ère Wade. L’approfondissement de nos institutions démocratiques, le développement de ce pays… ne pourront se faire sans l’implication et la partition de la presse qui est le meilleur baromètre pour prendre le pouls de notre pays. Aussi, nous osons espérer que les énormes attentes placées en votre gouvernement pour des ruptures majeures dans le secteur de la presse (adoption de la nouvelle Convention collective des journalistes, vote du Code de presse consensuel, mise à la disposition du SYNPICS de la Maison de la presse…) ne seront pas vaines. Et que, ce manquement (notre absence au CESE), soit le dernier.
Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez, Monsieur le Président de la République, recevoir l’expression de nos sentiments distingués.
Pour le SYNPICS
Le Secrétaire Général National
M. Ibrahima Khalil NDIAYE
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS, prenant connaissance des membres nommés au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) le samedi 13 avril 2013, a été stupéfait devant l’absence d’un représentant de la presse sur les listes. Ce manquement constitue une première depuis près de deux décennies.
Comptant plus d’un millier de membres, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication Sociale du Sénégal (SYNPICS), créé en 1984, héritier de l’Association Nationale des Journalistes du Sénégal (ANJS) et de l’Union Nationale des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (UNPICS), est une organisation qui regroupe la quasi-totalité des journalistes et techniciens du Sénégal. Il compte une expérience de plus de 3 décennies dans la lutte syndicale. Le SYNPICS, par ailleurs, est membre fondateur de l’UJAO (Union des Journalistes Africains de l’Ouest) qui regroupe les organisations de journalistes de 16 pays francophones et anglophones d’Afrique de l’Ouest dont il assure le Secrétariat exécutif. Il est membre fondateur de la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) créée en Novembre 2008. Au plan International, le SYNPICS siège au Comité Directeur de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ).
A ce titre, le SYNPICS met souvent son expertise auprès des organisations de la sous région principalement en matière d’élaboration de Conventions Collectives et de formations syndicales.
Le SYNPICS s’emploie à défendre et à préserver les intérêts moraux et matériels de ses membres. Il protège également, les droits découlant des règles éthiques et déontologiques régissant la profession de journalistes et de techniciens de la communication sociale.
Loin donc de faire de la qualité de membre du CESE une fixation ou une sinécure, nous notons que c’est sous votre magistère que le SYNPICS a perdu un acquis. Aussi, Monsieur le Président de la République, voudrions-nous rappeler le rôle et la centralité de la presse dans la vie de la Nation et dans l’approfondissement de notre système démocratique. Il ne pourrait donc y avoir de conseillers attitrés ou de défenseurs plus ardents pour la cause de la presse que les professionnels eux-mêmes.
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS, par la voix de son Secrétaire Général National, avait fait comprendre au Ministre du Travail que le gouvernement pouvait s’assumer pour la désignation des représentants des partenaires sociaux au CESE comme il l’avait fait pour la désignation des membres aux institutions sociales (Institut de prévoyance des retraités du Sénégal-IPRES et Caisse de sécurité sociale-CSS), au lieu de demander aux organisations syndicales de choisir leurs six représentants. Faut-il rappeler que pour les institutions sociales les élections de représentativité avaient été mises en avant pour le choix des représentants des travailleurs.
Nous ne discutons pas ici de la régularité et de la validité ou non des élections de représentativité qui sont désormais derrière nous. Nous voulons simplement vous faire remarquer que ces élections n’ont pas engagé toutes les organisations syndicales, notamment le SYNPICS. Ce qui n’enlève en rien la représentativité du syndicat dans son secteur.
Il s’agit simplement de comprendre que la presse, élément moteur de la vie démocratique, ne pourrait et ne devrait être absente dans une institution pareille. Si tant est que celle-ci est dédiée à la réflexion, à la recherche, à la proposition de solutions et de conseils sur les questions économiques, sociales et environnementales.
Monsieur le Président de la République,
Le SYNPICS prend date avec l’histoire par cette lettre ouverte. Nous voudrions néanmoins rappeler que ce choix délibéré d’écarter un représentant de la presse au CESE n’est pas la première surprise notée sous votre magistère. En effet, la nomination des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été faite sans rupture aucune par rapport à ce qui se faisait sous le Président Wade. Il est vrai que deux journalistes siègent dans la nouvelle structure. Ils ne sont pas pour autant des représentants envoyés par la profession. C’est pourquoi, sous Wade, nous n’avions jamais reconnu les décisions émanant du CNRA.
Monsieur le Président de la République,
Après votre brillante élection à la magistrature suprême, le SYNPICS s’attendait à une rupture sérieuse d’avec l’ère Wade. L’approfondissement de nos institutions démocratiques, le développement de ce pays… ne pourront se faire sans l’implication et la partition de la presse qui est le meilleur baromètre pour prendre le pouls de notre pays. Aussi, nous osons espérer que les énormes attentes placées en votre gouvernement pour des ruptures majeures dans le secteur de la presse (adoption de la nouvelle Convention collective des journalistes, vote du Code de presse consensuel, mise à la disposition du SYNPICS de la Maison de la presse…) ne seront pas vaines. Et que, ce manquement (notre absence au CESE), soit le dernier.
Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez, Monsieur le Président de la République, recevoir l’expression de nos sentiments distingués.
Pour le SYNPICS
Le Secrétaire Général National
M. Ibrahima Khalil NDIAYE
Autres articles
-
Babacar Abba Mbaye : « Anta Babacar et peut-être Pape Djibril élus grâce aux militants, pas à leur mérite »
-
Politique : Abba Mbaye quitte Taxawu Sénégal, après des divergences avec Khalifa Sall et Barthélémy Dias
-
Coopération Sénégal/Ukraine: Zelensky envisage de contacter le président Diomaye Faye
-
Sortie de Moustapha Diakhaté : Pastef dénonce des "injures" contre le choix du peuple sénégalais
-
Le message de Moustapha Diakhaté à ses proches avant sa garde à vue : « Il se peut même que ce soit la dernière fois que... »