Avec moins de deux tonnes de CO2 par an et par habitant, l’un des taux les plus faibles au monde, un capital naturel riche, une densité de population faible pour la quatrième plus grande île du monde, Madagascar n’a jamais cherché à atteindre la neutralité. Le pays a naturellement toujours absorbé plus de CO2 qu’il n’en émet à l'échelle mondiale.
Et pour Max Fontaine, ministre de l’Environnement, à la tête de la délégation malgache à la COP29, ce statut mérite des contreparties financières. « Cette coalition, c'est aussi [un moyen de] trouver des solutions pour rétablir une certaine justice climatique, assure le ministre. Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, Madagascar, pour diriger certains projets d'adaptation aux effets du changement climatique, soit demandé de s'endetter. Aujourd'hui, ces fonds-là doivent être purement des subventions, des dons, parce que c'est une responsabilité du monde d'aider Madagascar à faire face aux effets du changement climatique. »
Préserver son rôle de puits de carbone
Un message d’autant plus crucial que la préservation de ce statut est menacée. Les émissions augmentent et Madagascar pourrait basculer dans le camp des pays émetteurs de gaz à effets de serre dès 2026. Au fil de feux incontrôlés, l’île a perdu de 2001 à 2023 1 million d’hectares de forêts primaires humides, selon Global Forest Watch, soit la superficie totale de la seule région Menabe à l’ouest de l’île.
En parallèle, le pays est engagé vers un développement économique voulu, certes durable, mais aussi basé sur l'industrialisation. « Madagascar ne sacrifiera pas le développement et le bien-être de sa population sur l'autel uniquement de la cause environnementale, affirme Max Fontaine. Donc ça doit être compatible. Ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas engagés dans une démarche de développement durable, au contraire. Mais la priorité du gouvernement, c'est avant tout de répondre aux besoins de base de la population. »
Si Madagascar n’a jamais été si visible sur la scène climatique internationale que lors de cette COP 29, sur le plan national, le budget du ministère de l’Environnement ne dépasse pas les 1% du budget général de l’État.
Et pour Max Fontaine, ministre de l’Environnement, à la tête de la délégation malgache à la COP29, ce statut mérite des contreparties financières. « Cette coalition, c'est aussi [un moyen de] trouver des solutions pour rétablir une certaine justice climatique, assure le ministre. Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, Madagascar, pour diriger certains projets d'adaptation aux effets du changement climatique, soit demandé de s'endetter. Aujourd'hui, ces fonds-là doivent être purement des subventions, des dons, parce que c'est une responsabilité du monde d'aider Madagascar à faire face aux effets du changement climatique. »
Préserver son rôle de puits de carbone
Un message d’autant plus crucial que la préservation de ce statut est menacée. Les émissions augmentent et Madagascar pourrait basculer dans le camp des pays émetteurs de gaz à effets de serre dès 2026. Au fil de feux incontrôlés, l’île a perdu de 2001 à 2023 1 million d’hectares de forêts primaires humides, selon Global Forest Watch, soit la superficie totale de la seule région Menabe à l’ouest de l’île.
En parallèle, le pays est engagé vers un développement économique voulu, certes durable, mais aussi basé sur l'industrialisation. « Madagascar ne sacrifiera pas le développement et le bien-être de sa population sur l'autel uniquement de la cause environnementale, affirme Max Fontaine. Donc ça doit être compatible. Ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas engagés dans une démarche de développement durable, au contraire. Mais la priorité du gouvernement, c'est avant tout de répondre aux besoins de base de la population. »
Si Madagascar n’a jamais été si visible sur la scène climatique internationale que lors de cette COP 29, sur le plan national, le budget du ministère de l’Environnement ne dépasse pas les 1% du budget général de l’État.