Sur la photo, les deux jeunes femmes apparaissent de profil. Mais suffisamment identifiables pour reconnaitre Brenda Biya, malgré ses lunettes de soleil. Le baiser avec sa compagne est loin d'être feint. Elle légende la photo par un petit message de tendresse : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ». La section commentaires en dessous de la publication est bloquée, comme si Brenda Biya voulait se prémunir des réactions potentiellement critiques de ses suiveurs.
Il n'empêche, son message a été abondamment commenté sur la toile. Et parmi les multiples réactions, celle très remarquée de Shakiro, célèbre transgenre et figure de la communauté LGBTQIA+ camerounaise, qui a été contrainte il y a quelques années à l'exil en Belgique. Cela après avoir subi diverses agressions et une détention au Cameroun du fait de son orientation sexuelle. Shakiro félicite Brenda Biya pour son courage et la remercie en substance pour son coming-out qui pourrait peut-être, espère-t-elle, précipiter la dépénalisation de l'homosexualité au Cameroun.
Boris Bertolt, journaliste en ligne lui aussi en exil, interpelle dans un tweet les autorités, les mettant aux pieds du mur : il estime qu'il est temps de libérer la vingtaine d'homosexuels détenus dans les prisons du Cameroun. Sinon, explique-t-il, faites arrêter la fille du président pour se conformer aux lois du pays qui pénalisent jusqu'à cinq ans de prison la pratique de l'homosexualité.
« On se dit qu’il y a là quelque chose d’historique »
Pour aller plus loin dans ce dossier, RFI a pu joindre Maître Alice Nkom, Cette avocate, militante acharnée pour la dépénalisation de l'homosexualité n'est forcément pas restée indifférente, face à la sortie de Brenda Biya. Elle salue le courage de la jeune femme et voit, en ce coming-out, un espoir pour toute la communauté LGBT du Cameroun.
Il n'empêche, son message a été abondamment commenté sur la toile. Et parmi les multiples réactions, celle très remarquée de Shakiro, célèbre transgenre et figure de la communauté LGBTQIA+ camerounaise, qui a été contrainte il y a quelques années à l'exil en Belgique. Cela après avoir subi diverses agressions et une détention au Cameroun du fait de son orientation sexuelle. Shakiro félicite Brenda Biya pour son courage et la remercie en substance pour son coming-out qui pourrait peut-être, espère-t-elle, précipiter la dépénalisation de l'homosexualité au Cameroun.
Boris Bertolt, journaliste en ligne lui aussi en exil, interpelle dans un tweet les autorités, les mettant aux pieds du mur : il estime qu'il est temps de libérer la vingtaine d'homosexuels détenus dans les prisons du Cameroun. Sinon, explique-t-il, faites arrêter la fille du président pour se conformer aux lois du pays qui pénalisent jusqu'à cinq ans de prison la pratique de l'homosexualité.
« On se dit qu’il y a là quelque chose d’historique »
Pour aller plus loin dans ce dossier, RFI a pu joindre Maître Alice Nkom, Cette avocate, militante acharnée pour la dépénalisation de l'homosexualité n'est forcément pas restée indifférente, face à la sortie de Brenda Biya. Elle salue le courage de la jeune femme et voit, en ce coming-out, un espoir pour toute la communauté LGBT du Cameroun.
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