Avec plus d'une quarantaine de délégations attendues, Yaoundé va vivre 24 heures durant au rythme du sommet qu'elle accueille. Le premier consacré à la sûreté et la sécurtié maritime dans le golfe de Guinée.
Pour la circonstance, la sécurité a d'ailleurs été renforcée dans la ville. Hier, dimanche, alors que sept chefs d'États africains avaient déjà gagné la capitale camerounaise, on pouvait apercevoir des militaires postés le long des axes principaux. L'accès aux grands hôtels où sont logées les délégations a par ailleurs été bloqué. Yaoundé s'est également ornée de drapeaux des pays participants et des organisations internationales invitées comme observatrices de ce sommet. Le Cameroun, pays hôte, est quant à lui vanté à grand renfort de banderoles publicitaires déployées en centre ville.
CEEAC et Cédéao
Sur le fond et selon le programme officiel, les travaux à proprement parlé doivent débuter ce lundi après-midi avec le huis-clos des chefs d'État et de gouvernement des pays de la CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) et de la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest).
Les chefs d'État et de gouvernement doivent examiner trois documents : un mémorandum d'entente, une déclaration politique, ainsi qu'un code de conduite pour la prévention et la répression des actes de piraterie.
À travers ces trois textes, selon les informations de RFI, les pays du golfe de Guinée devraient marquer leur « préoccupation » quand à la recrudescence de la piraterie dans leur espace maritime. Les projets de texte que RFI a pu consulter décrivent la piraterie et les vols armés en mer comme de « graves menaces » à la sécurité et au développement socio-économique des États côtiers.
Coopération régionale
Ces trois documents visent donc à intensifier la lutte. D'abord en renforçant les moyens d'action au niveau national, par de nouveaux textes juridiques, ou par l'acquisition et la maintenance d'équipements maritimes. Ensuite en établissant une plus grande coopération régionale, qu'il s'agisse d'échange d'informations ou d'harmonisation des législations.
Les textes soumis au sommet de Yaoundé « engagent » aussi les États membres à collaborer avec les partenaires stratégiques internationaux dans cette lutte contre la piraterie. Dans le golfe d'Aden, c'est ce type de partenariat qui a permis de réduire l'activité des pirates.
Source: RFI