Candidat à un troisième mandat présidentiel: Wade perd son avocat Me Sèye



Me Wade vient de perdre l’un des illustres défenseurs de sa candidature pour l’élection présidentielle de 2012. Connu pour ses positions favorables au président de la République et au Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Me Ousmane Sèye a surpris plus d’un, en  invitant Abdoulaye à renoncer à un troisième mandat. Le coordonnateur du mouvement Alliance Bleue, tout en rappelant « je suis l’un des premiers juristes à plaider la recevabilité de la candidature de Wade », fait savoir que « Me Wade a fait beaucoup de réalisations dans tous les domaines. Et pour perpétrer son œuvre, il doit préparer sa succession dès maintenant ». Une déclaration inopinée de l’homme connu comme avocat dans le dossier des chantiers de Thiès et militant actif du PDS, et que Me Ousmane Sèye explique en ces termes « les gens pensent que quand on quitte le pouvoir, il faut attendre d’être faible pour le faire. A mon avis il faut plutôt partir quand on est fort, quand on a encore la confiance du peuple sénégalais ». Ce qui ne manque pas actuellement au chef de l’Etat selon l’avocat. Le coordonnateur de l’Alliance Bleue a également plaidé en faveur d’un report de l’élection présidentielle jusqu’en 2014, « pour la stabilité et la paix sociale », s’explique-t-il. Faisant l’économie de la journée d’étude de son mouvement aux journalistes hier, dimanche, l’ex-avocat de l’Etat dans l’affaire dite des chantiers de Thiès 2004 et dans d’autres où il a été commis, a indiqué que l’actuel occupant du fauteuil du Palais « Léopold Sédar Senghor », Me Wade devrait se retirer de la course à la présidentielle au profit d’un autre candidat qui sera choisi dans son parti, car n’ayant plus rien à prouver. «Le président ne peut pas faire autant en dix ans de pouvoir et continuer à se tuer à la tâche. Il a fait beaucoup de réalisations dans tous les domaines. Pour perpétuer son œuvre, il doit préparer sa succession dès maintenant», énonce celui qui, pourtant, il n’y a guère longtemps, défendait bec et ongle la « constitutionnalité » de la candidature du président sortant.

Mamadou Sakhir Ndiaye

Lundi 10 Octobre 2011 11:51


Dans la même rubrique :