Candidate pour 2012, Aminata Tall opte pour un mur du refus contre Wade et son fils

Aminata Tall fait le grand saut en direction de la présidentielle de février 2011. L’ancienne secrétaire générale de la présidence et ex-responsable des femmes du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) au pouvoir a lancé ce dimanche son mouvement politique. L’ex-maire de la ville de Diourbel s’est tout au long de son discours attaqué à la gestion libérale particulièrement au président, Abdoulaye Wade et son fils implicitement. Aminata Tall a tout bonnement invité les jeunes et la population de manière générale à participer à la construction du mur de refus. Elle a annoncé sa candidature pour la prochaine présidentielle sous la bannière de "Synergie pour l’éthique et la transparence (SET-SELLAL)".



L’ancienne responsable des femmes du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) n’a pas été tendre avec le président Abdoulaye Wade et quelque part avec son fils et ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale, des Transports aériens et de l’Energie, Karim Wade. Lors de la cérémonie d’installation de son Mouvement politique ce dimanche 18 septembre au CICES, Aminata Tall a estimé : «nous devons nous interroger sur les risques de confrontation que nous vivons présentement, d’autant plus que tout devient illusion dans ce pays tant sur le plan économique, politique que social et culturel». Elle a ainsi salué la révolte de la population le 23 juin dernier contre le ticket présidentiel. «La nouvelle approche citoyenne du peuple qui, au demeurant commence à germer et, dont la plus belle illustration est le refus catégorique de la fameuse Loi scélérate du Ticket Présidentiel que le pouvoir voulait imposer au Peuple pour une dévolution monarchique».

L’ex-secrétaire générale de la présidence a passé au crible les onze ans de règne du PDS. A ce propos, elle a peint et dépeint la gestion du régime libérale. «La crise est marquée par l’amateurisme, le pilotage à vue, la prolifération d’agences aux modes de gestion douteuse, le manque de planification, une régression de la croissance. En effet, le Sénégal qui avait connu une bonne croissance entre 2000 et 2007 de l’ordre de 6 à 7% est aujourd’hui à 4,2% avec comme conséquence, une crise énergétique sans précédent dont la solution se saurait être, ce fameux plan TAKKAL, crise énergétique couplée à une hyper inflation et à la non compétitivité de beaucoup d’entreprises, ce qui impacte naturellement sur la consommation des ménages», a souligné Aminata Tall. Evoquant la situation politique, la patronne du Mouvement citoyen d’indiquer : «elle est marquée par une prise de conscience aigue qui réclame plus de démocratie, plus de transparence, dans la gestion des affaires. En conséquence, plus de respect et d’équité aux administrés, de meilleures pratiques de bonne gouvernance : en résumé, plus d’éthique. En effet, l’absence totale de moralité chez certains hommes politiques qui nous gouvernent qui n’ont aucun sens de l’intérêt général, nous plonge aujourd’hui dans des scandales financiers révélés ici et là par les audits».

L’ex-maire de Diourbel déplore le fait qu’être «un contre modèle est devenu la règle de gouvernance. S’y ajoutent la promotion de la médiocrité, l’instabilité de notre institution répondant de besoins politiciens cyniquement calculés».


Jean Louis DJIBA

Lundi 19 Septembre 2011 01:34


Dans la même rubrique :