«On ne saurait tolérer une candidature autre que celle d’Ousmane Tanor Dieng », entend-t-on du côté des socialistes. « Nous devons privilégier la logique du Bennoo », répliquent les jeunes de l’Afp et ceux de l’Apr. Au même moment, Me Abdoulaye Wade annonce sa candidature, mettant manifestement plus de pression sur l’opposition obligée maintenant de trancher la question de la candidature à l’élection présidentielle de 2012. Même si les jeunes se crêpent le chignon à propos du choix à faire, plusieurs voix s’élèvent, optant pour une candidature unique ou plurielle.
Les leaders ont mis en place une commission chargée de réfléchir sur la question. Un séminaire est annoncé dans les prochains jours. L’opposition veut certainement éviter la déception de la veille de la présidentielle de 2007. Au moment où ses différentes composantes, les femmes et les jeunes notamment, avaient plaidé pour une candidature unique, l’unité de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) avait volé en éclats. Le consensus tant recherché sur une candidature unique de l’opposition n’a pas pu voir le jour. Ainsi, 14 candidats dont les principaux leaders de l’opposition radicale Abdoulaye Bathily (Ld), Ousmane Tanor Dieng (Ps), Moustapha Niasse (Afp), Talla Sylla (Jef-Jel) ont fait face au candidat de la Mouvance présidentielle, Abdoulaye Wade. Et la déception a été grande. Les candidats de l’opposition sont arrivés très loin derrière Me Wade, élu dès le Premier tour avec 55,90% des suffrages exprimés.
Les leaders ont mis en place une commission chargée de réfléchir sur la question. Un séminaire est annoncé dans les prochains jours. L’opposition veut certainement éviter la déception de la veille de la présidentielle de 2007. Au moment où ses différentes composantes, les femmes et les jeunes notamment, avaient plaidé pour une candidature unique, l’unité de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) avait volé en éclats. Le consensus tant recherché sur une candidature unique de l’opposition n’a pas pu voir le jour. Ainsi, 14 candidats dont les principaux leaders de l’opposition radicale Abdoulaye Bathily (Ld), Ousmane Tanor Dieng (Ps), Moustapha Niasse (Afp), Talla Sylla (Jef-Jel) ont fait face au candidat de la Mouvance présidentielle, Abdoulaye Wade. Et la déception a été grande. Les candidats de l’opposition sont arrivés très loin derrière Me Wade, élu dès le Premier tour avec 55,90% des suffrages exprimés.
Tanor/Niasse : le verdict de la présidentielle de 2007
Même s’ils contestent les résultats de la présidentielle de 2007, l’opposition se veut prudente pour 2012. Mais les leaders ont leur opinion sur la question. « Je n’ai pas envisagé de candidature, parce que je laisse ça entre les mains de Dieu. Si les conditions sont créées et que je sois proposé, il est possible que je sois candidat à la candidature pour respecter l’espoir que nous sentons de voir que l’opposition puisse dégager un seul candidat ou une candidate. En ce moment j’entrerai dans le sillage de la logique de l’unité de l’opposition comme nous l’avions fait en l’an 2000 pour essayer de faire partir en douceur et dans la démocratie Abdoulaye Wade », a récemment déclaré Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (Afp) lors d’un entretien avec nos confrères de Rfm.
Les échanges entre jeunes du Ps, de l’Afp et ceux de l’Apr sur le mode de participation de l’opposition à l’élection présidentielle de 2012 ont démontré la complexité de la question de la candidature unique. Celle-ci pourrait être résolue par les résultats de la dernière élection présidentielle si la représentativité est prise comme principal critère. Le candidat du Ps a engrangé 13,56%, selon les résultats officiels. Les autres leaders, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Talla Sylla se contentent respectivement de 5,93%, 2,21% et 0,53% des suffrages exprimés. Le rejet de l’élection présidentiel de 2007 plombe ainsi le choix à travers des données statistiques, même si au sein de Bennoo des leaders ont déjà tranché : « seul le Ps peut faire face au Pds. Le Ps a un ancrage de terroir de 40 ans » a dit Aly Haidar lors d’un point de presse tenu mardi dernier. Ses propos sont jugés « peu convaincants » par Bathie Ciss, un des cadres de l’Afp. « Il a donné des arguments, peu convaincants du reste, pour soutenir la candidature d’Ousmane Tanor Dieng, et on nous parle d’équipe ! Mais nous n’en sommes pas encore là. Benno, au niveau des jeunes, des conseillers, des femmes, travaille pour un schéma consensuel, accepté par tous.», rétorque-t-il dans une contribution publiée par le journal en ligne Nettali.net. Le cadre progressiste estime que le leader de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes) devait avoir « un discours plus fédérateur, plus objectif ».
Même s’ils contestent les résultats de la présidentielle de 2007, l’opposition se veut prudente pour 2012. Mais les leaders ont leur opinion sur la question. « Je n’ai pas envisagé de candidature, parce que je laisse ça entre les mains de Dieu. Si les conditions sont créées et que je sois proposé, il est possible que je sois candidat à la candidature pour respecter l’espoir que nous sentons de voir que l’opposition puisse dégager un seul candidat ou une candidate. En ce moment j’entrerai dans le sillage de la logique de l’unité de l’opposition comme nous l’avions fait en l’an 2000 pour essayer de faire partir en douceur et dans la démocratie Abdoulaye Wade », a récemment déclaré Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (Afp) lors d’un entretien avec nos confrères de Rfm.
Les échanges entre jeunes du Ps, de l’Afp et ceux de l’Apr sur le mode de participation de l’opposition à l’élection présidentielle de 2012 ont démontré la complexité de la question de la candidature unique. Celle-ci pourrait être résolue par les résultats de la dernière élection présidentielle si la représentativité est prise comme principal critère. Le candidat du Ps a engrangé 13,56%, selon les résultats officiels. Les autres leaders, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Talla Sylla se contentent respectivement de 5,93%, 2,21% et 0,53% des suffrages exprimés. Le rejet de l’élection présidentiel de 2007 plombe ainsi le choix à travers des données statistiques, même si au sein de Bennoo des leaders ont déjà tranché : « seul le Ps peut faire face au Pds. Le Ps a un ancrage de terroir de 40 ans » a dit Aly Haidar lors d’un point de presse tenu mardi dernier. Ses propos sont jugés « peu convaincants » par Bathie Ciss, un des cadres de l’Afp. « Il a donné des arguments, peu convaincants du reste, pour soutenir la candidature d’Ousmane Tanor Dieng, et on nous parle d’équipe ! Mais nous n’en sommes pas encore là. Benno, au niveau des jeunes, des conseillers, des femmes, travaille pour un schéma consensuel, accepté par tous.», rétorque-t-il dans une contribution publiée par le journal en ligne Nettali.net. Le cadre progressiste estime que le leader de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes) devait avoir « un discours plus fédérateur, plus objectif ».
Candidature rationnalisée
Si l’opposition n’avait pas rejeté la présidentielle, elle devrait résoudre le cas Macky Sall. Ancien Directeur de campagne de Me Abdoulaye Wade en 2007 et ex-numéro 2 du Parti démocratique sénégalais, Macky Sall a rejoint le camp de l’opposition après sa destitution de la tête de l’Assemblée nationale le 09 novembre 2008.
Son parti, l’Alliance pour la République (Apr) s’est démarqué des retrouvailles de la grande famille libérale. Il voudra manifestement se peser lors de l’élection présidentielle après avoir été réélu à la tête de la mairie de Fatick aux élections locales du 22 mars 2009. C’est pourquoi, le porte-parole de son parti planche pour une candidature plurielle « rationnalisée ». « L’opposition doit avoir un nombre de candidats limités à l’élection présidentielle. Ces candidats rassembleront pour son camp le plus largement possible des suffrages. Il y aura un accord de désistement au deuxième tour au profit du mieux placé », préconise Seydou Guèye.
Le porte-parole de l’Apr estime même qu’un candidat de l’opposition peut rafler la mise dès le premier tour. « Les Sénégalais ont tourné le dos au régime. Je doute qu’Abdoulaye puisse arriver au deuxième tour », souligne-t-il.
Si l’opposition n’avait pas rejeté la présidentielle, elle devrait résoudre le cas Macky Sall. Ancien Directeur de campagne de Me Abdoulaye Wade en 2007 et ex-numéro 2 du Parti démocratique sénégalais, Macky Sall a rejoint le camp de l’opposition après sa destitution de la tête de l’Assemblée nationale le 09 novembre 2008.
Son parti, l’Alliance pour la République (Apr) s’est démarqué des retrouvailles de la grande famille libérale. Il voudra manifestement se peser lors de l’élection présidentielle après avoir été réélu à la tête de la mairie de Fatick aux élections locales du 22 mars 2009. C’est pourquoi, le porte-parole de son parti planche pour une candidature plurielle « rationnalisée ». « L’opposition doit avoir un nombre de candidats limités à l’élection présidentielle. Ces candidats rassembleront pour son camp le plus largement possible des suffrages. Il y aura un accord de désistement au deuxième tour au profit du mieux placé », préconise Seydou Guèye.
Le porte-parole de l’Apr estime même qu’un candidat de l’opposition peut rafler la mise dès le premier tour. « Les Sénégalais ont tourné le dos au régime. Je doute qu’Abdoulaye puisse arriver au deuxième tour », souligne-t-il.
La gauche parfois en sapeur ou faiseur de roi
Chargé des élections de la Ligue démocratique (Ld), Ousmane Badiane pense plutôt qu’une candidature plurielle risque de réduire les chances de l’opposition. « Il y a une crise au Sénégal sur tous les plans. Pour mettre fin aux souffrances des populations, l’opposition doit avoir un candidat unique. Si elle va en ordre dispersé, ses chances risques d’être minces », déclare M. Badiane. Le chargé des élections de la Ld estime que « la charte de bonne gouvernance » issues des «Assises nationales» doit être un levier sur lequel l’opposition doit s’appuyer. «On a besoin d’un bon programme qui doit primer. Ce n’est pas une affaire de personne », indique-t-il prônant une sorte d’élection primaire pour choisir des candidats à la candidature de l’opposition. « Les partis membres de Bennoo peuvent choisir leur leader. Sur la base du consensus, un candidat pourrait être choisi parmi les postulants », propose-t-il.
Et M. Badiane de rappeler : « si nous avons eu une victoire aux élections locales, c’est parce que nous nous sommes réunis au sein d’une liste. Nous ne devons pas casser la dynamique unitaire ». Il dit fonder un espoir sur le prochain séminaire qui aura lieu dans le courant du mois d’octobre. Lequel pourrait permettre de trouver « une solution consensuelle.
Chargé des élections de la Ligue démocratique (Ld), Ousmane Badiane pense plutôt qu’une candidature plurielle risque de réduire les chances de l’opposition. « Il y a une crise au Sénégal sur tous les plans. Pour mettre fin aux souffrances des populations, l’opposition doit avoir un candidat unique. Si elle va en ordre dispersé, ses chances risques d’être minces », déclare M. Badiane. Le chargé des élections de la Ld estime que « la charte de bonne gouvernance » issues des «Assises nationales» doit être un levier sur lequel l’opposition doit s’appuyer. «On a besoin d’un bon programme qui doit primer. Ce n’est pas une affaire de personne », indique-t-il prônant une sorte d’élection primaire pour choisir des candidats à la candidature de l’opposition. « Les partis membres de Bennoo peuvent choisir leur leader. Sur la base du consensus, un candidat pourrait être choisi parmi les postulants », propose-t-il.
Et M. Badiane de rappeler : « si nous avons eu une victoire aux élections locales, c’est parce que nous nous sommes réunis au sein d’une liste. Nous ne devons pas casser la dynamique unitaire ». Il dit fonder un espoir sur le prochain séminaire qui aura lieu dans le courant du mois d’octobre. Lequel pourrait permettre de trouver « une solution consensuelle.