Que s'est-il passé hier dans la préfecture du Bamingui Bangoran, au nord de la Centrafrique. Pourquoi les hélicoptères de Sangaris ont-ils décidé d'intercepter un convoi de quatre véhicules chargés de combattants du FPRC, l'un des groupes issus de l'explosion de laSeleka ?
Des sources militaires françaises affirment que les 4 véhicules interceptés étaient chargés à bloc de combattants lourdement armés, 50 à 70 personnes qui prenaient la direction d'une localité de la préfecture où devaient se dérouler des consultations à la base pour les perturber. Et que passé les tirs de sommation, les combattants rebelles préparant leur armement, le feu a été ouvert sur les quatre véhicules.
Des affirmations que dément le porte-parole du FPRC, qui affiche son incompréhension de telles frappes.
Armée française et ex-rebelles sont simplement d'accord sur le fait que les combattants ont eu le temps de quitter les véhicules avant leur destruction.
Ces frappes illustrent bien en tout cas les tensions qui existent en zone ex-Seleka autour des consultations à la base organisées pour préparer le forum de Bangui. A Bambari, Bria ou Kaga Bandoro, le FPRC et ses sympathisants ont entravé le démarrage de ces consultations.
Dans un communiqué diffusé hier, Sangaris et la mission des Nations unies MINUSCA disent avoir renforcé les conditions de sécurité afin de permettre le déroulement ou la poursuite des consultations. Et encouragent tous les acteurs concernés à prendre part à cet exercice historique.